L’Association des droits de l’homme de Nador rapporte la mort de deux policiers et de six migrants lors du saut vers Melilla
MELILLA, 24 juin ( ) –
L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) de Nador, la ville marocaine la plus proche de Melilla, a fait état de la mort d’au moins deux gendarmes de la Police de leur pays et de six migrants d’origine subsaharienne.
A travers ses comptes sur les réseaux sociaux, l’organisation non gouvernementale du pays voisin a indiqué que « le bilan provisoire vérifiable dans la violente attaque contre la clôture de Melilla est de deux gendarmes morts et de six migrants morts ».
L’association a également fait état de « dizaines de blessés dans les deux parties, avec au moins deux cas graves de police et 12 cas graves parmi les migrants, et des dizaines de migrants détenus ».
Les chiffres proposés par l’AMDH de Nador vendredi soir viennent s’ajouter aux chiffres rapportés quelques heures plus tôt par les autorités de Nador, recueillis par l’agence officielle marocaine MAP, car ils indiquent pour la première fois l’existence de morts parmi les forces de sécurité marocaines, à moins deux gendarmes, et le nombre de morts parmi les Subsahariens passe de cinq à six. La MAP a également souligné que les travaux pour contenir le saut au-dessus de Melilla ont également fait 140 blessés parmi les policiers marocains, dont cinq dans un état grave.
Côté espagnol, l’entrée massive a fait au moins 49 agents de la Garde civile légèrement blessés et 57 migrants, dont trois ont été soignés à l’hôpital régional, selon les chiffres communiqués par la Délégation gouvernementale.
La délégation du gouvernement de Melilla a rapporté ce vendredi qu’un groupe d’environ 500 subsahariens « parfaitement organisés et violents » a forcé le passage frontalier de Chinatown à 8h40. Dans le mont Gurugú voisin, il y avait 2 000 migrants et, finalement, ils ont réussi à accéder à la ville espagnole 133.
Il s’agit de la première entrée d’importance qui a eu lieu à Melilla depuis la normalisation des relations entre l’Espagne et le Maroc en avril 2022, après le changement de position du président du gouvernement, Pedro Sánchez, sur le Sahara occidental. Cela coïncide également quelques jours avant la tenue du sommet de l’OTAN à Madrid, les 29 et 30 juin, raison pour laquelle les mesures de sécurité ont été renforcées.
La délégation gouvernementale a augmenté le nombre de personnes qui se trouvaient à proximité du mont Gurugú à quelque 2 000 migrants, dont 1 500 se sont approchés de la ville espagnole vers 06h40, heure à laquelle l’alarme anti-intrusion du commandement de la Garde civile a été déclenchée.
Sur les 500 qui ont finalement tenté d’accéder à Melilla depuis le quartier chinois à 8 h 40, 133 ont réussi et ont été référés au Centre de séjour des immigrants temporaires (CETI). Ils sont tous de sexe masculin et apparemment majeurs.
Quatre véhicules de la Garde civile ont subi des dommages à la carrosserie et des bris de vitres dus aux jets de pierres du groupe de Subsahariens, « parfaitement organisé et violent », selon la Délégation gouvernementale.
La Délégation gouvernementale a souligné le « dispositif étendu déployé par les forces de sécurité marocaines, en coordination avec les Forces de sécurité de l’État espagnol ». Depuis Bruxelles, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a salué ce vendredi le travail mené par le Maroc pour tenter d’éviter, en coordination avec les forces de sécurité espagnoles, « l’agression violente ».
Des associations de gardes civils ont dénoncé l’usage de barres d’acier et d’outils coupants par des migrants, qui ont agi avec « un maximum de sérieux », pour lesquels ils ont exigé le renforcement des moyens techniques et humains.