Le gouvernement nie que les migrants soient renvoyés à la frontière de Ceuta et Melilla et le définit comme des "rejets"

Le gouvernement nie que les migrants soient renvoyés à la frontière de Ceuta et Melilla et le définit comme des « rejets »

MADRID, 22 mars () –

Le gouvernement a assuré que le protocole en place aux frontières de Ceuta et Melilla « s’adapte à la réglementation en vigueur » et n’inclut pas les retours de migrants à la frontière, mais plutôt « les rejets frontaliers d’immigrants qui n’ont pas réussi à violer le système global de sécurité », ce qui implique un « obstacle fixe » et le « déploiement de personnel » y mis en évidence.

Cela a été déclaré dans une réponse à une question parlementaire sur les actions des forces et des organes de sécurité aux deux frontières posée par le porte-parole d’EH Bildu à ce sujet, le député Jon Iñarritu. Dans sa question, il a également fait référence à l’utilisation de matériel anti-émeute dans ces cas.

Sur ce point, le gouvernement a indiqué qu’« il n’existe pas de protocole spécifique pour son utilisation dans les zones frontalières » et précise que « ce matériel est toujours utilisé conformément aux principes d’action de base établis » dans la loi sur les corps et forces de sécurité.

Dans le texte, recueilli par Europa Press, il est également indiqué que la police nationale est en charge du traitement des

procédures de retour et qu’en cas d’entrée irrégulière par voie terrestre ou maritime, cet organisme « doit activer la procédure de retour », régie par la loi sur les droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration sociale, ainsi que dans son Règlement.

NOTIFICATION DU DOSSIER

Comme indiqué, la procédure à suivre implique la notification du dossier de retour à l’étranger, une fois mis à disposition de la Brigade de l’Immigration, tantôt en tant que détenu, tantôt pendant son séjour au Centre de Séjour Temporaire des Immigrants (CETI) en liberté.

Une fois le retour ordonné par l’autorité

gouvernement, comme l’a indiqué l’exécutif, « les démarches sont menées auprès du pays d’origine pour qu’il accepte leur retour » et que, dans le cas où celui-ci aboutisse, « on invoque l’accord de réadmission approprié qui pourrait éventuellement exister » et le les procédures documentaires nécessaires sont effectuées.

À ce stade, l’équipe de Pedro Sánchez a expliqué que ce type d’accord existait avec le Maroc depuis 1992.

LOCALISATION DE L’ÉTRANGER

Néanmoins, le gouvernement prévient que, pour mener à bien les procédures de retour, il est nécessaire de localiser la personne et que cela « n’est pas toujours possible » car « beaucoup d’entre eux sont libérés et exercent leur droit à la liberté de mouvement ». « Dans d’autres cas, ils sont admis au CIE, mesure qui garantit leur retour effectif », précise le gouvernement.

D’autre part, Iñarritu a interrogé le gouvernement sur l’aide que le pays voisin reçoit en matière de contrôle de l’immigration. Selon l’exécutif, cette aide consiste en une remise de fonds pour aider à couvrir les dépenses engagées dans les déploiements opérationnels, ainsi que les dépenses d’entretien des matériels utilisés par les services de police marocains dans le développement d’actions de collaboration avec l’Espagne en matière de surveillance des frontières et dans la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic et la traite des êtres humains à destination des côtes espagnoles.

Au sein des postes budgétaires, gérés par le secrétaire d’État à la Sécurité, les montants alloués ont été de 32,3 millions d’euros en 2019 et de 30 millions en 2022.

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