Le Parquet prévient que les bateaux qui arrivent aux Îles Baléares transportent de plus en plus de passagers de différentes nationalités
PALMA, 13 septembre ( ) –
Les bateaux qui arrivent aux Îles Baléares transportent de plus en plus de passagers de différentes nationalités, même si tous les bateaux viennent d’Algérie, un fait sur lequel le Parquet communautaire attire l’attention dans son rapport 2022.
Dans le résumé de l’activité de l’année dernière, la procureure adjointe à l’immigration, Concepción García de Prado, note « un changement naissant » dans la nationalité des occupants des bateaux, qui arrivent aux îles Baléares après un voyage d’environ 24 heures.
A titre d’exemple, dans l’un des bateaux détectés à Cabrera le 28 décembre, il était occupé par sept migrants venus d’Algérie, 13 de Guinée Conakry et deux du Mali.
Dans la plupart des cas, les occupants de ces bateaux sont des hommes majeurs, mais des femmes et des enfants sont également arrivés. Un autre bateau localisé le 28 décembre transportait une femme adulte et deux filles mineures.
L’année 2022 s’est terminée avec 121 bateaux, dont 27 sont arrivés au cours du seul mois de décembre, avec un total de 439 migrants au cours du dernier mois de l’année, dont 25 mineurs non accompagnés et dix autres accompagnés. Aucune mesure conservatoire de détention dans les centres pour étrangers (CIE) n’a été adoptée à leur égard, ce qui manque aux îles Baléares. En effet, les mesures de détention au CIE en 2022 ont été « réduites », selon le rapport du parquet.
Comme le rappelle le procureur de zone, pour procéder à l’internement d’un étranger dans un CIE il faut disposer d’une place dans un centre de la Presqu’île et gérer la circulation maritime ou aérienne. Par ailleurs, les rapatriements des citoyens algériens sont paralysés. En effet, le rapport indique que « les forces de police elles-mêmes ont cessé de demander l’autorisation de procéder à l’internement en CIE ».
Le procureur général, Julio Cano, souligne également dans le rapport « la vulnérabilité particulière des migrants » qui voyagent vers les îles Baléares, où « ces dernières années, ce phénomène a acquis une dimension jusqu’alors totalement inconnue, compte tenu de l’ouverture de la route migratoire maritime des la Méditerranée depuis les côtes algériennes ».