Le PNV rend Sánchez moche pour « le sentiment du sein » à propos de la réduction de l’immigration « aux dépens du Sahara »
MADRID, le 19 avr. () –
Le porte-parole du PNV au Congrès, Aitor Esteban, a reproché mercredi au Premier ministre, Pedro Sánchez, d’avoir « collé sa poitrine » à la baisse de l’arrivée d’immigrés illégaux en Espagne depuis le Maroc « au prix de la vente du Sahara ».
Dans le débat au Congrès, Esteban a prédit que l’Espagne saura un jour « ce qui s’est passé » pour le changement de position du gouvernement concernant le Sahara mais a demandé à l’exécutif « au moins » de ne pas se vanter d’une baisse de l’immigration qui a été obtenue « au prix de la vente du Sahara, des droits des sahraouis et des responsabilités espagnoles ».
Comme il l’a affirmé, c’est une politique qui devrait être européenne et il ne sert à rien de réduire les arrivées en Espagne « tant qu’elles vont en Italie ou en Grèce », après que Sánchez a parlé des bons résultats obtenus dans la « nouvelle étape » avec le royaume alaouite.
Cette position a également été critiquée par le porte-parole d’EH Bildu, Jon Iñarritu, qui a encouragé Sánchez à soumettre la relation avec le Maroc au vote du Congrès ou même à se rendre au Sahara pour l’expliquer à ses habitants.
Iñarritu a assumé la nécessité d’avoir « des relations de bon voisinage », mais a affirmé que « le prix à payer ne peut pas être l’abandon du peuple sahraoui » et a demandé à Sánchez de clarifier s’il est vrai que le Maroc a exigé le limogeage d’Arancha González Laya en tant que ministre .
Quant à l’Ukraine, le porte-parole de Bildu a applaudi le voyage du président en Chine et a demandé s’il essaierait de mener à bien un travail de médiation pendant la présidence espagnole de l’UE au second semestre.
Esteban, pour sa part, s’est interrogé sur la décision d’envoyer les chars de combat Leopard 2A4 en Ukraine, qui ont dû être réparés au lieu d’opter pour la version moderne, le 2E, en service dans l’armée.
« PROCLAMATIONS ÉLECTORALES »
Dans ce contexte, le porte-parole du PNV a critiqué le fait que le chef de l’exécutif ait utilisé son apparition au Congrès comme un acte « électoral » au lieu de soulever certaines des initiatives qu’il envisage d’entreprendre dans le cadre de la présidence européenne tournante.
A cet égard, il a fait allusion aux relations avec la France et à la connexion à grande vitesse, au pacte migratoire et d’asile, à l’assouplissement des règles fiscales ou à l’intelligence artificielle.
Il a également demandé qu’un plus grand poids soit accordé aux communautés autonomes en Europe et a accusé le gouvernement de ne pas avoir pris de mesures en faveur de l’autonomie pendant la législature. « Dans certains cas, sous prétexte de faire avancer les droits sociaux, on a sauté par-dessus la Constitution », a-t-il dénoncé.