Les corps récupérés après le naufrage d'un bateau en Calabre passent à 64

Les corps récupérés après le naufrage d’un bateau en Calabre passent à 64

MADRID, 28 ( E)

Ces dernières heures, les services de secours italiens ont localisé plusieurs corps liés au naufrage d’un bateau transportant des migrants et des réfugiés au large de la région italienne de Calabre, portant le bilan provisoire à 64 morts.

Le dernier corps localisé, celui d’un homme, est apparu tôt mardi matin échoué par la marée sur une plage proche du lieu où s’est produit le naufrage tôt dimanche matin, selon l’agence de presse AdnKronos. Dimanche, le corps d’un mineur de moins de 14 ans avait déjà été retrouvé.

Les autorités estiment qu’il reste encore plusieurs dizaines de personnes portées disparues, puisque sur les 200 migrants qui auraient voyagé dans le bateau coulé, seuls 81 survivants ont été retrouvés. Les services de recherche maintiennent des opérations de suivi jour et nuit dans la zone.

Au moins quatre personnes ont été arrêtées pour leur responsabilité présumée dans le trafic de migrants.

ATTENTION PSYCHOLOGIQUE

Médecins Sans Frontières (MSF) offre des soins psychologiques aux survivants, dont la majorité sont des Afghans. « Ils sont très traumatisés. Ils ont tous perdu quelqu’un », explique la psychologue Mara Eliana Tunno, qui cite en exemple le cas d’un adolescent de 16 ans qui a perdu sa sœur en cours de route et « ne trouve pas la force de dire à son parents ».

Parmi les rescapés, il y a aussi un garçon de douze ans qui a perdu toute sa famille ou un autre mineur qui a vu son frère de six ans mourir d’hypothermie quatre heures après le naufrage, qui se serait produit à environ 150 mètres de la côte.

Le coordinateur du projet MSF, Sergio Di Dato, a déclaré : « Ce naufrage tragique est un rappel douloureux de la façon dont les politiques migratoires restrictives n’empêcheront pas les personnes désespérées de fuir. « Les gens continueront à risquer leur vie parce qu’ils n’ont souvent pas d’autre choix », a-t-il ajouté.

La route de la Méditerranée centrale a accumulé plus de 20 500 morts depuis 2014, dont au moins 284 jusqu’à présent cette seule année, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). MSF est l’une des ONG impliquées dans les recherches dans la zone, bien que son navire, le « Geo Barents », ait été intercepté et condamné à une amende par les autorités italiennes, qui remettent en cause le travail de ce type d’organisation.

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