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Les deux skippers d’un petit bateau interpellés pour avoir intégré un réseau dédié à la traite des êtres humains

Dans la dernière embarcation interceptée, trois des immigrés sont tombés à la mer et ont subi des blessures très graves.

MURCIE, 27 juillet. () –

Des agents de la Police Nationale ont procédé à l’arrestation de deux hommes pour appartenance à une organisation criminelle vouée à la traite des êtres humains. Les deux détenus seraient responsables de la conduite du bateau où ils auraient transféré clandestinement neuf personnes en situation irrégulière vers la côte de Murcie.

Les deux hommes, d’origine algérienne, seraient le patron et l’assistant du bateau de type patera d’après les investigations menées. Ils n’ont pu se soustraire à l’action de la justice et ont été interpellés par des agents de l’Unité de Lutte contre les Réseaux d’Immigration Illégale et la Falsification de Documents (UCRIF) de la Police Nationale.

Dans d’autres bateaux clandestins arrivés sur les plages de la Région ces dernières heures avec 18 immigrés qui ont sauté à l’eau dans la zone déjà proche de la côte, les responsables de la conduite du bateau ont frappé trois d’entre eux avec la coque de le bateau. Les blessés ont dû être admis à l’hôpital avec un traumatisme très grave.

Les auteurs n’ont pas pu être arrêtés, qui sont également accusés d’un délit de blessure, car les agents d’intervention se sont concentrés sur l’assistance aux victimes. Cependant, la Police Nationale prend les mesures appropriées pour les identifier et les localiser.

Tous les immigrants localisés ont été transférés au quai d’Escombreras, où ils ont été traités par la Croix-Rouge et ont subi des tests PCR pour la détection du COVID-19, qui ont tous donné des résultats négatifs.

Actuellement, il existe deux principales modalités d’introduction illicite de personnes par des mafias vouées à la traite des êtres humains par voie maritime.

D’une part, à travers des bateaux qui combinent une qualité médiocre, une taille limitée, des moteurs de faible puissance et un excès de poids causé par l’excès d’équipage et de carburant, et sans aucune mesure de sécurité. Sans gilets de sauvetage, sans fusées éclairantes et sans trousse de secours, ils traversent l’Afrique jusqu’aux côtes murciennes.

Les traversées s’allongent, durent même plusieurs jours, restant à la dérive à de nombreuses reprises jusqu’à ce qu’elles soient retrouvées par les équipes de secours espagnoles.

La deuxième modalité utilisée par les mafias et les organisations criminelles algériennes pour trafiquer des personnes vers la côte de Murcie est l’utilisation de ce qu’on appelle les «pateras taxi» ou «bateaux-taxis», avec lesquels ils parviennent à parcourir le même itinéraire en seulement 3 ou 4 heures et, une fois la cargaison déchargée, ils commencent le voyage de retour.

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