Les femmes migrantes revendiquent leur « espace légitime » dans leur IVe Forum de participation politique

Les femmes migrantes revendiquent leur « espace légitime » dans leur IVe Forum de participation politique

VALÈNCIA, 28 nov. () –

Plus d'une centaine de militantes, leaders de migrants et représentants politiques internationaux participent ce jeudi et vendredi à Valence au IVe Forum de participation politique des femmes migrantes, une rencontre organisée par l'association Por ti Mujer et le Réseau des femmes latino-américaines et des Caraïbes. qui cherche à « consolider les espaces d'incidence des femmes migrantes en Espagne ».

Le forum aborde la participation des femmes migrantes dans la sphère publique et analyse la violence politique à laquelle les femmes migrantes sont confrontées dans la vie institutionnelle, expliquent les organisateurs.

La présidente de l'association Port ti Mujer et du Réseau des femmes latino-américaines et caribéennes, Lucy Polo, affirme que la participation politique des femmes migrantes « n'est pas seulement un droit, mais une nécessité » : « Les femmes migrantes offrent des perspectives uniques et précieuses. qui enrichissent l’environnement citoyen et politique et donnent lieu à des décisions politiques plus justes et inclusives.

Le forum a souligné que les femmes immigrées « participent déjà politiquement dans divers espaces », depuis les AMPA scolaires jusqu'aux organisations de quartier, de jeunesse et syndicales, « mais elles se heurtent encore à des obstacles lorsqu'il s'agit d'accéder à des postes de représentation citoyenne ».

Aux barrières du racisme et du machisme s'ajoute la conception des migrants comme des travailleurs et non comme des personnes dont les idées et les connaissances sont précieuses : « Les femmes migrantes apportent des connaissances et des expériences culturelles essentielles à la politique. Leur participation institutionnelle favorise la cohésion sociale et garantit que les besoins des toutes les personnes sont prises en compte pour une représentation citoyenne équitable et juste.

La visibilité des femmes migrantes en politique « peut inspirer d'autres personnes à suivre leurs traces et cet impact transcende les générations », comme indiqué. Les intervenants du forum ont dénoncé les expériences racistes dans les espaces institutionnels.

Concernant la violence politique de genre, ils ont décrit divers obstacles, depuis les attaques verbales, le harcèlement, jusqu'aux menaces physiques ou à la destruction de la vie personnelle et professionnelle.

NE SOYEZ PAS UNE « TACHE BRUNE » DANS LES JEUX

Au niveau politique, les participants ont réfléchi sur le suffrage actif et passif et sur les difficultés des locuteurs à avoir le droit de vote et à obtenir des positions de candidats au sein des structures des partis.

Face à cette situation, ils ont exigé que les partis soient ouverts à l'intégration de la représentation politique qui existe déjà dans les structures de participation citoyenne et ne considèrent pas seulement les femmes migrantes comme un quota ou une « tache brune » sur leurs listes.

La première journée du forum a débuté ce jeudi au Jardí Botànic de l'Université de Valence (UV) et s'est concentrée sur le débat sur trois aspects : la violence politique de genre, le droit au suffrage passif et actif des femmes migrantes et les bonnes pratiques européennes en matière de politique des femmes. participation.

La deuxième journée de ce vendredi débutera à 10 heures à La Fábrica de Hielo et comprendra des tables de travail participatives. Dans sa quatrième édition, ce forum recherche des stratégies pour éliminer les barrières formelles et symboliques qui entravent la participation des femmes migrantes à la vie sociale, politique et communautaire.

L'organisation prévient que ce problème est devenu plus pertinent au cours du nouveau millénaire, en soulignant la nécessité de promouvoir l'accès des femmes aux postes de représentation et de prise de décision politique, ainsi que de lutter institutionnellement contre la violence politique basée sur le genre.

La discussion porte sur « l'urgence » d'accélérer l'accès des femmes à ces espaces et de garantir qu'elles puissent exercer leurs droits politiques et électoraux sans violence, et ainsi avancer vers une démocratie « fondée sur l'égalité substantielle ».

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