Les îles Canaries insistent sur le fait que le gouvernement « ne se conforme pas » aux mineurs migrants et exigent un « changement de rythme »
SANTA CRUZ DE TENERIFE 22 octobre ( ) –
Le porte-parole du gouvernement des îles Canaries, Alfonso Cabello, a insisté ce mercredi sur le fait que le gouvernement central « ne se conforme pas » aux îles Canaries en matière de répartition des mineurs migrants non accompagnés, c'est pourquoi un « changement de rythme » est nécessaire.
Lors d'une conférence de presse pour rendre compte des accords du Conseil de gouvernement, il a appelé à « arrêter de confondre avec les chiffres et à démontrer avec les faits quelle est la volonté de l'Etat », car l'archipel reste dans « une urgence, avec une surpopulation et une situation désespérée ».
Cabello a souligné que le « non-respect » de l'État est « insuffisant et injustifié » et à quelque échelle que ce soit, aussi bien avec l'obligation du Tribunal Suprême à l'égard des demandeurs d'asile mineurs qu'avec le renvoi chargé de la modification de la loi sur l'immigration.
Il a souligné que les Îles Canaries comptent environ 5.000 mineurs et que depuis que la Cour suprême a rendu obligatoire à l'État de prendre en charge les demandeurs d'asile, seuls 191 ont été transférés en 210 jours, plus 65 autres qui sont en appel dans le cadre de l'appel des « 50 Îles Canaries ».
« Ces 65 sont sous la responsabilité de l'Etat et peuvent partir immédiatement », a-t-il précisé.
Il a également indiqué que seuls 256 demandeurs d'asile ont été transférés vers le système international sur un total de près de 1.100 et qu'il y a 899 dossiers complets. « Il y a un très grand déficit de résolutions », a-t-il ajouté.
Concernant les mineurs qui dépendent de la déclaration d'urgence, il a souligné que la loi fixe un délai de 15 jours « et seulement quatre sont partis et on dit que cette semaine trois de plus, alors que 47 auraient dû partir ».
Cabello a assuré qu'il y avait un « déficit de diligence pour inverser l'urgence » puisque l'accord implique que dans un an, les îles Canaries passeront de 5.000 mineurs migrants non accompagnés à environ 800.
Dans ce sens, il a souligné que c'est à l'État de « faire respecter la loi » et qu'il est de sa responsabilité de gérer l'accueil avec les communautés autonomes, tout en soulignant que les droits des mineurs continuent d'être bafoués.
A titre d'exemple, il a souligné qu'aux Îles Canaries, il existe des centres qui accueillent près de 300 mineurs alors que les « conditions optimales » exigent qu'il n'y en ait pas plus de vingt pour les aider à « construire un projet de vie » et le « plus flagrant » est celui qui n'obtient pas l'asile parce que « une fois qu'ils ont 18 ans, ils ne peuvent plus retracer ce chemin ».
