Les ONG LGTBI demandent au Congrès de reconnaître les migrants trans et les personnes non binaires dans la loi gouvernementale

Les ONG LGTBI demandent au Congrès de reconnaître les migrants trans et les personnes non binaires dans la loi gouvernementale

Les organisations critiquent le fait que ces deux groupes ne soient pas inclus dans la règle que l’exécutif approuve ce lundi

MADRID, 26 juin ( ) –

Les organisations LGTBI appellent les groupes parlementaires du Congrès à reconnaître les migrants trans et non binaires dans la loi pour l’égalité réelle et effective des personnes trans et pour la garantie des droits des personnes LGTBI que, de manière prévisible, le gouvernement approuvera au second tour en Conseil des ministres ce lundi.

La Trans Platform Federation, qui regroupe plusieurs entités du groupe, demande l’inscription dans la loi de la reconnaissance légale de l’identité des personnes non binaires avec la création d’une troisième case dans le DNI ; que les droits des trans migrants soient garantis, permettant l’adéquation du nom et du sexe légal dans tous les documents délivrés ; ainsi que la reconnaissance du droit des enfants trans à l’adéquation de leur nom et de leur sexe légal à travers des procédures administratives et simples.

« Ces aspects sont fondamentaux pour la pleine garantie des droits de toutes les personnes trans et constituent une ligne rouge pour la Plateforme Trans », a expliqué la présidente de l’entité, Mar Cambrollé.

Kif-Kif, une association qui travaille avec les migrants du collectif LGTBI, a également alerté sur cette situation. Cette organisation a déploré que la règle ne les inclue pas et a assuré qu’elle essaierait de les prendre en compte « dans le cadre du débat parlementaire ». « Nous y laisserons nos vies », ont-ils déclaré.

Des sources du ministère de l’Égalité ont expliqué que le texte qui est approuvé en Conseil des ministres est amélioré par rapport à celui d’il y a un an et qu’il maintient les droits fondamentaux reconnus. Mais ils ont souligné qu’il n’y aura pas de version finale avant lundi.

CRITIQUE AU PSOE

Pendant ce temps, les entités se concentrent sur la négociation que le ministère de l’Égalité, dirigé par Irene Montero, a dû mener avec le partenaire majoritaire du gouvernement, le PSOE, pour mener à bien cette initiative.

Trans Platform parle d’« imposition » par les socialistes pour éviter une norme « généraliste » pour les personnes trans. « Sur les 43 pages consacrées à légiférer sur la reconnaissance des droits des personnes trans que comportait le texte initialement proposé par le ministère de l’Egalité, seules 3 faisant référence à cette question seront adoptées dans le projet. »

Kif-Kif, quant à lui, accuse le PSOE d’avoir « oublié » ce groupe malgré le fait que, comme ils l’ont souligné, lors du 40e congrès du parti, ils ont approuvé l’inclusion des migrants trans dans la loi.

LES RÉTICENCES DU SOCIALISME ET UNE PARTIE DU FÉMINISME

Le PSOE a publiquement montré ses désaccords avec cette norme et, en particulier, avec l’inclusion de l’autodétermination de genre des personnes trans qu’elle inclut.

Concrètement, le texte permet d’effectuer un changement de sexe à l’état civil sans qu’il soit nécessaire pour la personne d’avoir, comme c’est désormais exigé, un rapport clinique médical ou psychologique prouvant une « dysphorie de genre ». Il suffira que la modification soit demandée par écrit, sans qu’il soit besoin de présenter de preuves ou de témoins, et qu’elle soit ratifiée dans un délai de trois mois.

L’une des personnalités politiques les plus critiques à l’égard de cette initiative était l’ancienne vice-présidente du gouvernement, la socialiste Carmen Calvo, qui, alors qu’elle était encore en poste, a averti que cette mesure pourrait constituer un « danger pour 47 millions » d’Espagnols.

Calvo, et une partie de la représentation du PSOE à la chambre basse, s’inscrit dans la lignée d’un secteur du féminisme qui rejette également cette mesure, alléguant qu’elle met en danger les droits reconnus aux femmes.

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