Les ONG LGTBI et Trans appellent à une manifestation samedi à Madrid pour exiger du PSOE "les droits de l'homme sans coupes"

Les ONG LGTBI et Trans appellent à une manifestation samedi à Madrid pour exiger du PSOE « les droits de l’homme sans coupes »

MADRID, 30 nov. () –

La Fédération nationale des lesbiennes, gays, trans, bisexuels, intersexuels et autres (FELGTBI+) ; la Fédération Trans Platform ; ‘Chrysallis’, Association des Familles d’Enfants et Jeunes Trans; Fondation Triangle ; COGAM ; Espagne non binaires ; Kif Kif migrants et réfugiés LGTBI ; et ce n’est pas une thérapie ; Ils ont appelé à une manifestation à Madrid, pour le samedi 10 décembre, dans laquelle ils ont exigé du PSOE « des droits de l’homme sans coupes » pour le collectif.

Tal y como han informado los convocantes, será una manifestación « conjunta y unitaria del activismo LGTBI y Trans », a la que han llamado a unirse a todas las asociaciones que compartan esta reclamación o que se manifiesten también a la misma hora en diferentes ciudades del Pays.

Dans ce cas, la marche devrait commencer à 17h00 sur la Plaza del Emperador Carlos V (rond-point d’Atocha) et se terminera sur la Plaza de Jacinto Benavente.

« Nous exigeons que le Parti socialiste respecte les droits approuvés par le Conseil des ministres et arrête d’utiliser nos enfants comme arme de jet dans leurs affrontements politiques. Nous parlons de la vie des mineurs, s’il vous plaît, arrêtez de jouer avec nos vies », a-t-il dénoncé. le président de FELGTBI+, Uge Sangil.

Comme il l’a souligné, le texte approuvé par le gouvernement « entend démédicaliser les réalités trans » afin que « ni les chirurgies, ni les hormones » ne soient obligatoires. Et en ce sens, il a indiqué qu’il s’agit d’une « règle administrative, comme celle du mariage égal », afin que les enfants trans « peuvent voir leur genre reflété dans leur pièce d’identité ».

« L’insécurité est ce qu’ils vivent actuellement en étant exposés à la violence protégés par un État qui les nie et les invalide », a défendu Sangil.

Les entités convocatrices rappellent, à travers une déclaration, qu’il existe déjà une jurisprudence en Espagne qui reconnaît le droit des enfants trans de voir leur identité reflétée dans leur carte d’identité puisque, en 2019, la Cour constitutionnelle a déterminé que l’article 1.1 de la loi de 2007 pour la La rectification du registre des sexes, en vigueur aujourd’hui, est inconstitutionnelle en excluant les mineurs trans.

Ce tribunal, comme ils le soulignent, a statué dans une phrase que « l’établissement de sa propre identité n’est pas un autre acte de la personne, mais une décision vitale, en ce sens qu’elle place le sujet en mesure de pouvoir développer sa propre personnalité . » Et il a déterminé que quiconque « est contraint de vivre selon une identité autre que la sienne porte un fardeau qui le conditionne d’une manière très remarquable ».

En outre, ils indiquent que le Conseil général du pouvoir judiciaire a assuré dans son rapport qu' »il peut être constitutionnellement légitime (…) l’option législative selon laquelle le droit à l’identité sexuelle est doté de sa plus grande virtualité, s’étendant jusqu’à un certain partie de la minorité sans la soumettre à aucune condition, dans le cadre d’une procédure d’enregistrement ».

« ILS NE CONNAISSENT PAS LEUR RÉALITÉ »

La présidente de ‘Chrysallis’, Ana Valenzuela, a insisté sur le fait que « les vrais risques pour les enfants trans proviennent du fait que leur documentation ne correspond pas à leur identité » et a expliqué que « ceux qui parlent de risques et de protection pour les mineurs trans Ils ne vivent pas avec eux, ils ne connaissent pas leurs réalités ou ne s’en approchent pas ».

Pour Valenzuela, ces personnes « ne savent pas comment la société les traite alors que leur identité n’est pas reconnue par l’Etat dans lequel elles vivent et qu’elles continuent à être traitées comme des malades ». Et, en ce sens, il s’est référé à l’étude publiée par ‘The Lancet Child & Adolescent Health’, qui montre que les jeunes trans « ont entre quatre et cinq fois plus de risques de développer des comportements suicidaires que le reste de la jeune population ».

De la même manière, le président de la Fundación Triángulo, José María Núñez, s’est exprimé, qui a assuré que les personnes LGTBI ne comprennent pas le sens d’interdire à un mineur d’effectuer un changement administratif dans l’état civil. « Ce sont des mineurs qui vivent déjà avec leur identité de genre dans leur famille ou à l’école et se sentent humiliés et doivent s’expliquer à chaque fois qu’ils doivent montrer leur carte d’identité », a-t-il expliqué.

En outre, il a insisté sur le fait que « le projet de loi approuvé par le gouvernement élimine les exigences hormonales obligatoires et ne parle pas du tout des traitements médicaux qui relèvent de la responsabilité de la communauté autonome ».

UN « SPECTACLE INCROYABLE » DU PSOE

Pendant ce temps, la présidente de la Plateforme Trans, Mar Cambrollé, a pour sa part reconnu qu’actuellement, le pays vit un « spectacle scandaleux » dirigé par le PSOE, un parti qui, comme elle l’a souligné, est en train de « maîtriser » les personnes trans et LGTBI au « chantage » avec leurs droits.

« Nous vivons un moment historique dans notre pays, les droits des personnes trans sont un champ de bataille idéologique où les positions anti-droits ouvriront la porte à l’extrême droite, étant donné le danger que la loi trans ne sorte finalement pas ou ne fasse donc avec une réduction des droits, toutes les entités Trans et LGTBIQ de l’État se sont unies en appelant à la mobilisation dans les rues pour exiger que le PSOE cesse une fois pour toutes ses efforts pour réduire nos droits, nous sommes en jeu, le moment est maintenant , » il a dit.

De la même manière, Marko Decimavilla, de ‘No Binaries Spain’, a montré son inquiétude quant à la position du PSOE par rapport aux droits de son groupe. En ce sens, il a souligné, non seulement que les amendements présentés par les groupes d’investiture ne sont pas acceptés, mais aussi le fait que leurs droits vont être « encore plus coupés » « à cause » des socialistes soutenus, dans ce cas, par le PP.

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