L'Intérieur répond au Médiateur qui a respecté la loi en rejetant les migrants dans la tragédie de Melilla

L’Intérieur répond au Médiateur qui a respecté la loi en rejetant les migrants dans la tragédie de Melilla

MADRID, 14 oct. () –

Le ministère de l’Intérieur a répondu au Médiateur que les forces et organes de sécurité de l’État ont agi « dans la plus stricte légalité » lorsqu’ils ont procédé au rejet des migrants à la frontière lors de la tragédie de Melilla survenue le 24 juin dans le périmètre frontalier avec le Maroc.

Le Bureau dirigé par Ángel Gabilondo a avancé ce vendredi ses premières conclusions sur ce qui s’est passé dans le périmètre frontalier de Melilla le 24 juin. En ce sens, il souligne qu' »il n’y a aucune preuve que les garanties juridiques nationales et internationales aient été prises en compte dans le rejet à la frontière de 470 personnes à Melilla ».

Le Médiateur déplore les pertes en vies humaines et les blessures causées dans la tragédie, et souligne que le 24 juin, il y avait « une situation de risque prévisible dans la région, compte tenu de l’évolution initiale des événements ».

Le ministère dirigé par Fernando Grande-Marlaska – qui a défendu l’action de la police il y a quelques semaines lors d’une apparition au Congrès – a réagi en montrant son respect au Médiateur après ses conclusions « provisoires », pointant également d’autres enquêtes en cours sur la tragédie de Melilla qui a laissé à au moins 23 migrants morts.

« DANS LA LÉGALITÉ LA PLUS STRICTE »

« Tous les refus à la frontière qui se sont produits le 24 juin sur le périmètre frontalier entre Melilla et Nador ont été effectués dans la plus stricte légalité », précise l’Intérieur. Les données de la Garde civile font en outre baisser le nombre de refus à la frontière de 470 à 101, selon des sources de l’organisme.

L’Intérieur a une nouvelle fois présenté ses condoléances aux proches des migrants décédés ainsi qu’aux 50 agents blessés, notamment de la Garde civile, et prévoit : « Les Forces et corps de sécurité de l’État continueront à remplir leur mission de protection des frontières de l’Espagne et l’Union européenne contre les agressions violentes ».

Le Médiateur suggère que les ambassades et les consulats soient renforcés pour la protection internationale des demandeurs d’asile, « sans avoir à risquer leur vie ».

Compte tenu de ce dernier, l’Intérieur a précisé que « toutes les demandes de protection internationale formulées par des personnes entrées sur le territoire national » le 24 juin « sont traitées par les voies légalement établies dans des procédures avec toutes les garanties ».

Dans ses conclusions, le Médiateur a expliqué que la Cour constitutionnelle établit que le rejet à la frontière doit tenir compte de l’application aux entrées individualisées, du contrôle judiciaire intégral et du respect des obligations internationales, comme le prévoit la loi organique relative aux droits de l’homme et aux libertés. des étrangers en Espagne et leur intégration sociale qui, en outre, dans sa dixième disposition établit le régime spécial pour Ceuta et Melilla.

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