Maeztu se souvient qu'il est « obligé » de s'occuper des mineurs migrants non accompagnés en pleine polémique entre les administrations
SÉVILLE, 16 juillet. ( ) –
Le médiateur andalou, Jesús Maeztu, a insisté une fois de plus sur la nécessité de prendre en charge les enfants, les mineurs, les migrants et les personnes sans références familiales, en privilégiant l'intérêt supérieur du mineur. « Il ne s'agit pas d'une protection volontaire, elle est obligatoire, car elle est établie par la législation nationale et internationale », a-t-il déclaré, au milieu de la polémique sur la répartition de 347 mineurs migrants approuvée lors de la Conférence sectorielle sur l'enfance et l'adolescence mercredi dernier entre le Gouvernement et communautés autonomes.
C'est ce qu'a déclaré ce mardi lors de la présentation du rapport sur la gestion réalisée en 2023 devant la commission parlementaire spécifique sur les politiques de protection de l'enfance dans la communauté andalouse.
En référence à ce rapport, Maeztu a mis cette année 2023 l'accent sur les enfants à risque. Des situations que, en principe, l'institution a transmises dans une déclaration, « n'atteignent pas l'entité, l'intensité ou la persistance qui justifieraient sa déclaration d'une situation d'impuissance », mais dans lesquelles « l'intervention de l'administration publique compétente est nécessaire pour éliminer, réduire ou compenser les difficultés ou l'inadaptation qui les affectent et éviter leur impuissance et leur exclusion sociale, sans avoir à les séparer de leur environnement familial.
Au cours de son enquête, le Bureau du Défenseur du peuple a constaté que les mesures préventives « ne sont pas toujours suffisantes ou, le cas échéant, n'atteignent pas tous les mineurs et les familles qui les demandent ». Dans d'autres occasions, souligne-t-il, « ils ne s'identifient pas aux véritables besoins des personnes affectées ; ou, même, la gestion de la situation n'a pas permis d'inverser le risque et aboutit à une déclaration d'impuissance du mineur, ce qui entraîne sa séparation d'avec la famille », avec le coût émotionnel, social et même économique qui en découle ».
Il a également constaté les « retards » des administrations locales dans la formalisation de l'approche des situations à risque et « l'insuffisance » des ressources personnelles, entre « autres lacunes ». Face à cette situation, le Médiateur de l'Enfance et de l'Adolescence a proposé quinze recommandations, parmi lesquelles se distinguent : un Registre des déclarations de risque pour ce groupe ; un investissement accru visant à la permanence de l'enfant dans son environnement familial, à condition que cela réponde à l'intérêt supérieur de l'enfant ; formation des professionnels et protocole de détection.
Par rapport à d'autres questions, le Médiateur a souligné devant la commission parlementaire les principaux problèmes inclus dans le rapport 2023 à la suite des demandes citoyennes : les situations de violence dans l'enfance, la santé et l'éducation.
Maeztu a exprimé son inquiétude face à la violence contre les enfants, en particulier les victimes de violence indirecte et les mineurs rendus orphelins par la violence de genre. Également sur les questions d'éducation, où il a une fois de plus souligné la nécessité de s'engager en faveur d'une éducation inclusive en investissant davantage dans celle-ci, et dans la lutte contre l'abandon scolaire. Enfin, en matière de santé, il a insisté sur deux problèmes majeurs : la santé mentale de l'enfance et de l'adolescence, et le manque de pédiatres en soins primaires, notamment dans certaines zones géographiques.
Concernant le nombre total de recours traités en 2023, il s'élève à 5.728, ce qui représente 15% de plus qu'en 2022, dont 2.762 concernent des plaintes et 2.966 des requêtes.