Plus de 2 300 migrants sont morts en route vers l'Espagne en 2022, plus de la moitié aux îles Canaries, selon Caminando Fronteras

Plus de 2 300 migrants sont morts en route vers l’Espagne en 2022, plus de la moitié aux îles Canaries, selon Caminando Fronteras

Pour la quatrième année consécutive, la route de l’Atlantique vers les îles Canaries se classe comme la plus meurtrière, avec 1 784 victimes

MADRID, 18 janv. () –

Un total de 2.390 migrantes fallecieron durante 2022 en sus trayectos hacia España, según ha dado a conocer la ONG Caminando Fronteras que precisa que la ruta atlántica hacia las Islas Canarias se sitúa, por cuarto año consecutivo, como la más mortífera, con 1.784 víctimas el année passée.

Ces données ont été publiées dans le rapport « Droit à la vie – Année 2022 », sur les migrants qui perdent la vie lors de leur voyage migratoire vers l’Espagne via la frontière ouest euro-africaine. Le document, préparé par l’Observatoire des droits de l’homme du groupe, rend compte de l’évolution des routes migratoires ces dernières années.

Les chiffres de 2022 sont loin de ceux de 2021 où, selon l’ONG, 4.639 personnes sont décédées en raison de l’augmentation exponentielle de l’utilisation de la route canarienne. En tout cas, ils dépassent ceux enregistrés en 2020, c’est pourquoi Caminando Fronteras dénonce la tendance à l’augmentation des décès au cours des cinq dernières années sur toutes les routes, tant maritimes que terrestres, accédant à l’Europe via l’Espagne.

L’ONG mentionne la route entre les côtes occidentales d’Afrique du Nord et les îles Canaries comme la plus meurtrière, avec 1 784 victimes, et analyse dans son rapport une liste des conséquences des politiques migratoires qui, selon elle, rendent difficile, entravent ou empêchent directement mis en place dans des mécanismes de sauvetage pour la vie des migrants sont en cours.

D’autre part, l’ONG dénonce que la majorité des victimes des routes migratoires meurent sans que leur corps ne soit jamais retrouvé (91,42%), ce qui « a un impact terrible pour leurs familles et leurs communautés d’origine en raison de l’impossibilité de faire un deuil complet et les implications juridiques et psychologiques ».

De même, il met en évidence la violence différenciée subie par les femmes et les enfants migrants, avec 288 femmes et 101 filles et garçons tués l’année dernière.

« IMPUNITÉ » À LA FRONTIÈRE DE MELILLA ET LA ROUTE ALGÉRIENNE « INVISIBLE »

Le document comprend également ce qui s’est passé à la frontière terrestre entre Melilla et Nador, le 24 juin, lorsque 40 personnes ont perdu la vie et rappelle que, fin 2022, le parquet espagnol a clos l’enquête sur la tragédie.

Pour cette raison, le collectif dénonce « l’impunité de l’affaire, ainsi que la violation systématique des droits de l’homme de part et d’autre de la frontière pour les victimes et rescapés du drame ».

Par ailleurs, l’ouvrage met en lumière « l’invisibilité systématique de la route algérienne », entre les côtes du nord algérien et de l’est espagnol et les îles Baléares, dans laquelle au moins 464 personnes ont perdu la vie en 2022.

En ce sens, l’ONG dénonce que le retard dans la notification des embarcations disparues, ajouté à l’éloignement et à la dangerosité du parcours et à l’omission des secours, place les migrants d’Algérie et leurs familles dans une situation de « vulnérabilité particulière ».

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