Quatre détenus dédiés au passage de migrants du Maroc à Melilla dans deux bateaux de plaisance et un jet ski
MELILLA, le 5 juillet. ( ) –
La police nationale a arrêté quatre personnes et saisi deux bateaux de plaisance et un jet ski, tous battant pavillon espagnol, après avoir été accusés d’avoir introduit des migrants du Maroc à Melilla par voie maritime.
Comme le rapporte mardi un porte-parole de la Préfecture supérieure de police, ces actions ont été menées par des agents de l’Unité de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et les faux documents (Ucrif) après les investigations qui pesaient auparavant sur lesdits navires, « une fois que la police a détecté des suspects mouvements du même «
La source susmentionnée a expliqué que l’Ucrif a déployé les dispositifs de contrôle de police correspondants, tant dans les installations portuaires que le long de la côte de Melilla, et a ainsi pu vérifier comment l’un des navires et le jet ski utilisaient le même « modus operandi », consistant à à l’approche de la zone de baignade entre Aguadú et Playa Nueva.
A cet endroit sur la côte de Melilla « les victimes ont été laissées dans l’eau à une certaine distance du rivage afin qu’elles puissent nager jusqu’à la plage, après quoi les bateaux sont retournés au Maroc pour, après un temps raisonnable, reprendre leur vie habituelle points d’amarrage à Melilla ».
De même, elle a souligné que, quant aux victimes, toutes de nationalité marocaine et en situation administrative irrégulière en Espagne, certaines d’entre elles savaient à peine nager, « malgré qu’elles aient été jetées à l’eau sans gilet de sauvetage, ni autre élément à retenir en cas de danger, même si dans ce cas il n’était pas nécessaire d’alerter les secours ».
Quant au bateau restant, le porte-parole de la police a assuré qu’il avait été skippé du Maroc vers le même port de pêche de Melilla « avec une personne victime de la traite à bord, le détenu et la victime en descendant, puis en montant dans un véhicule garé dans le parking de la Gare Maritime ». A cet égard, il a souligné que « grâce au travail de terrain des agents intérimaires, il a été possible d’identifier pleinement à la fois la victime et l’auteur, en procédant à l’arrestation de ce dernier ».
Les quatre détenus sont de nationalité espagnole, l’un d’eux est un officier militaire actif, « il y a la figure de proue de l’un des bateaux, qui, bien qu’il n’ait pas participé activement à la commission du crime, savait au préalable que le bateau qui apparaissant en son nom devait être utilisé à de telles fins ».
Le porte-parole du siège supérieur a détaillé qu’à la suite des trois interventions, de nombreux rapports ont été instruits qui ont été envoyés aux tribunaux d’instruction 1 et 2 de ceux de Melilla.