Trois personnes arrêtées après la mort de cinq migrants jetés à la mer depuis un bateau à Cadix en novembre
CADIX, 18 mars () –
Des agents de la Police Nationale et de la Garde Civile, dans le cadre d’une opération conjointe à laquelle Europol a collaboré, ont arrêté deux hommes et une femme à Cadix et Grenade comme présumés responsables de la noyade de cinq migrants jetés à la mer. bateau, dans les eaux de Chiclana et San Fernando (Cadix), le 29 novembre.
Les trafiquants, désormais arrêtés, ont forcé les migrants, avec violence et intimidation, à sauter à l’eau depuis le bateau de drogue dans lequel ils voyageaient, en les menaçant avec une machette, sachant que la zone avait de forts courants et que beaucoup d’entre eux ne savaient pas comment. nager, comme l’ont signalé la Police Nationale et la Garde Civile dans une note conjointe.
Dans un premier temps, quatre corps sans vie ont été retrouvés, le cinquième corps ayant été retrouvé quelques jours plus tard et devant être identifié par l’ADN obtenu auprès de proches au Maroc, grâce à la collaboration d’une ONG. Il y avait à bord au moins 37 migrants qui auraient payé entre 3 000 et 12 000 euros pour le trajet entre Kénitra (Maroc) et Cadix.
L’enquête a débuté lorsque les agents ont eu connaissance de l’événement, survenu le 29 novembre 2023. À cette date, au large des municipalités de San Fernando et Chiclana, naviguait un bateau de drogue avec plus de 30 migrants entassés à son bord et du Maroc. Là, un premier débarquement forcé a été effectué, obligeant les migrants à sauter à l’eau dans une zone avec de forts courants et où ils ne pouvaient pas se tenir debout, avec comme circonstance aggravante que beaucoup d’entre eux ne savaient pas nager.
Alors que le bateau repartait en mouvement, les neuf passagers qui se trouvaient encore à bord ont été contraints de sauter à l’eau sous la menace d’un couteau, coupant même plusieurs cordes auxquelles se tenaient les migrants. A cette époque, l’équipage d’un bateau qui se trouvait dans la zone de Sancti Petri (Chiclana) a réussi à sauver cinq migrants vivants.
L’enquête, menée par une équipe conjointe de la Police Nationale et de la Garde Civile, a permis de localiser le bateau et de révéler, entre autres aspects, quel était l’itinéraire emprunté depuis le Maroc, les circonstances du voyage, l’identité et rôle de chacune des personnes actuellement détenues, ainsi que le montant payé par les migrants.
Une fois les auteurs présumés identifiés, l’entrée et la perquisition ont été effectuées dans trois maisons à Grenade et dans les municipalités de Cadix, Algésiras et San Roque, au cours desquelles ont été effectuées l’arrestation de deux hommes et d’une femme. Tous sont accusés de cinq délits d’homicide, outre les délits d’appartenance à une organisation criminelle, d’atteinte aux droits des citoyens étrangers, de blessures et de contrebande.
L’opération, qui reste ouverte sans exclure de nouvelles arrestations, a été dirigée par le Tribunal d’Instruction numéro trois de San Fernando et promue par le Parquet de Cadix.