Un expert met en garde contre le "manque d'identification" des mineurs migrants non accompagnés, quelque 7 000 dans toute l'Espagne

Un expert met en garde contre le « manque d’identification » des mineurs migrants non accompagnés, quelque 7 000 dans toute l’Espagne

Le HCR crée un guide visant à mieux coordonner les acteurs du système d’accueil et à détecter les lacunes dans la prise en charge

MADRID, 8 janv. () –

Le « manque d’identification » des mineurs étrangers non accompagnés est l’un des principaux problèmes du système d’accueil en Espagne. Margarita de la Rasilla, une référence du HCR dans l’enfance des réfugiés, a mis en garde contre cela, qui, dans une interview à Europa Press, a indiqué qu’il y avait actuellement quelque 7 000 enfants dans cette situation dans le pays.

« Il est très important d’identifier les cas précis dans lesquels se trouvent ces mineurs afin de pouvoir travailler avec eux en fonction de leurs besoins », a expliqué l’expert. Et c’est que, comme il l’a raconté, ces enfants entrent dans le système d’accueil de la même manière qu’un mineur espagnol, malgré le fait que leur situation est complètement différente.

De la Rasilla a souligné que l’unification des mineurs nationaux et étrangers dans le système est bonne pour eux, mais rappelle que ces derniers passent par « une voie judiciaire différente » que les premiers, et que cela les place dans une position plus dure qui doit être traitée plus précisement.

Ces mineurs étrangers non accompagnés doivent aussi faire face, comme le dénonce l’expert, à une invisibilité sociale. « Les réfugiés sont rendus plus visibles par la loi », a-t-il souligné, avant de citer quelques-uns des derniers cas enregistrés en Espagne, comme les mineurs afghans ou ukrainiens, à titre d’exemple. Comme il l’a souligné, pour les mineurs qui arrivent seuls dans le pays par d’autres moyens, il n’y a pratiquement pas de réglementation et ce qui existe, comme il l’a indiqué, « n’a pas de vision d’avenir », en vue de faire passer ces enfants 18 ans.

QUELQUES LIEUX

L’expert a souligné que, pour ceux qui atteignent l’âge de la majorité dans le système d’accueil, il y a « peu de places », malgré le fait qu’ils ne disposent pas « d’outils suffisants » et que beaucoup « ne sont pas préparés » à la vie d’adulte. En ce sens, il a appelé les autorités, tant espagnoles que européennes, à lancer « plus de messages en faveur » de ces mineurs et à mettre en œuvre des mesures pour remédier aux carences dont ils souffrent.

Pour améliorer cette situation, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a créé un guide à l’intention des professionnels qui travaillent dans le système d’accueil et qui comprend des définitions et des protocoles dans le but d’unifier le travail de ces professionnels.

De la Rasilla a indiqué que l’objectif de ce guide était de joindre toutes les informations sur le système dans un seul document afin que « tous les acteurs le connaissent dans son ensemble, avec l’ensemble du processus » et en aient ainsi « une vue d’ensemble ». . . C’est-à-dire que le parquet des mineurs, les entités qui accueillent et s’occupent des mineurs, avocats, psychologues ou interprètes, connaissent le travail que fait l’autre.

Cela permettra également, comme l’a indiqué l’expert, de reconnaître les lacunes du système et de les améliorer. « Il y a un manque de compréhension générale des circonstances spécifiques dans lesquelles se trouvent et vivent ces mineurs », a-t-il reconnu.

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