Vox veut interdire les demandes de protection ou d'asile du CIE

Vox veut interdire les demandes de protection ou d’asile du CIE

MADRID, 17 fév. () –

Vox veut interdire par la loi que les demandes de protection internationale ou d’asile puissent être adressées aux Centres d’Internement des Etrangers (CIE).

La formation dirigée par Santiago Abascal a déposé un projet de loi au Congrès dans lequel il est proposé de modifier trois textes législatifs : la loi organique sur les droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration sociale ; le décret qui approuve le règlement de cette même norme ; et la loi réglementant le droit d’asile et la protection subsidiaire.

Vox explique dans l’exposé des motifs de ce texte, recueilli par Europa Press, que l’absence, jusqu’à l’année dernière, d’un règlement spécifique pour l’enregistrement des demandes de protection internationale au CIE, a provoqué « une utilisation abusive des demandes d’asile ou protection subsidiaire par les étrangers internés » en leur sein.

« Il arrive que, du simple fait de la présentation de ladite demande, et sans qu’il soit nécessaire de la résoudre, le requérant a « justifié » son séjour en Espagne comme une situation légale, sans, par conséquent, permettre l’expulsion ou le retour en son pays d’origine », explique Vox.

ÉVITER LA FRAUDE

Pour le parti, cette pratique « a signifié que les immigrés clandestins ont reçu et accepté frauduleusement les figures de l’asile ou de la protection subsidiaire sans en aucun cas remplir les conditions nécessaires pour l’obtenir »

C’est pourquoi Vox propose de modifier les articles relatifs à la suspension du processus de retour, d’expulsion ou d’extradition d’un demandeur d’asile ou de protection, pour y inclure que cette mesure s’applique « à condition » que le demandeur « puisse justifier, même à titre indicatif , le concours des conditions exigées » pour l’octroi éventuel de ladite protection.

Mais ils proposent également d’ajouter une interdiction expresse à la législation espagnole afin que les demandes de protection internationale et d’asile ne puissent pas être faites dans les centres de rétention pour étrangers.

Ceux d’Abascal insistent sur le fait qu' »il est obligatoire de mettre fin à l’exercice de ces demandes » de la CIE étant donné « l’énorme proportion de fraude, qui implique la suspension des procédures d’expulsion et la libération conséquente après la fin du séjour maximum « .

Et, dans ce sens, ils avertissent que l’Espagne « doit défendre le droit qui protège chaque nation de réglementer les conditions d’entrée de ceux qui aspirent à y vivre ». « L’immigration doit être légale, ordonnée, contrôlée et adaptée aux besoins de l’Espagne et avec la capacité et la volonté de s’intégrer », souligne la formation.

AUGMENTATION DU TERME POUR RÉSOUDRE L’EXPULSION

Au contraire, ils estiment qu’il est nécessaire de donner au CIE un délai plus long pour procéder à la résolution des dossiers d’expulsion, c’est pourquoi ils proposent que les six mois qui sont accordés maintenant, puissent être prolongés « pour des périodes supplémentaires de six mois lorsque les circonstances l’exigent. »

En ce sens, ils appellent également à doter l’Administration « de moyens matériels et humains plus nombreux et de meilleure qualité » et proposent que « les frais découlant de l’internement de l’étranger » soient « supportés par les autorités compétentes de son pays d’origine ».

Pour Vox, ces mesures sont « le minimum indispensable pour mettre fin immédiatement » à ce qu’ils considèrent comme une « fraude judiciaire généralisée dans le traitement des demandes de protection internationale initiées par des immigrés clandestins issus d’un CIE ». Certaines demandes qui, comme ils l’ont expliqué, « ont connu une croissance irrationnelle ces derniers temps qui ne correspond en rien à la réalité ».

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