56% des immigrés en Espagne résident dans le pays depuis 10 ans ou plus
MADRID, 16 déc. ( ) –
Le nombre de résidents en Espagne nés à l’étranger au 1er janvier 2022 s’élevait à 7 506 870 personnes, soit 15,8 % de la population totale, soit pratiquement une personne sur six. En outre, plus de la moitié (56%) des personnes nées à l’étranger sont arrivées dans le pays il y a 10 ans ou plus, selon ce qu’a annoncé la FUNCAS à l’occasion de la Journée internationale des migrants, qui est célébrée ce dimanche 18 décembre.
Pour toutes ces raisons, une bonne partie de la population immigrée résidant en Espagne peut être considérée comme « consolidée ». La proportion de migrants est proche des deux tiers à La Rioja (64%), en Galice (62%) et à Murcie (62%) et atteint des valeurs plus élevées à Melilla (74%) et Ceuta (72%).
La FUNCAS confirme que, malgré les oscillations marquées par le cycle économique et la pandémie, depuis 2000, l’Espagne a reçu des flux migratoires constants. Même l’année du plus faible accueil d’immigrants (2013), le nombre annuel de nouveaux résidents nés à l’étranger n’est pas descendu en dessous de 300 000. En 2020, et malgré les restrictions à la mobilité internationale, près d’un demi-million de personnes nées à l’étranger ont établi une nouvelle résidence en Espagne, un chiffre qui en 2021 a dépassé les 600 000.
Quoi qu’il en soit, la présence de la population immigrée en Espagne diffère considérablement d’un territoire à l’autre. Les communautés avec la plus forte proportion de personnes nées à l’étranger sont les îles Baléares (24,7%), Madrid (20,3%), la Catalogne (20,3%) et les îles Canaries (20,1%), par rapport à l’Estrémadure (4,6%), les Asturies (8,3%), Castille et León (8,5%), Galice (9,2%) et Cantabrie (9,7%), toutes avec des pourcentages inférieurs à 10%.
Selon les estimations des Nations Unies, la population migrante mondiale au début de cette décennie s’élevait à 281 millions de personnes, soit un peu moins de 4% de la population mondiale, avec des différences très importantes entre les régions.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en 2020, l’Océanie était la région du monde avec le pourcentage le plus élevé de migrants par rapport à la population totale (22 %), suivie de l’Amérique du Nord (15,9 %) et de l’Europe (11 %). 6 %). Les États-Unis se distinguent comme le pays au monde comptant le plus d’immigrants (51 millions). Les deuxième et troisième places étaient occupées, loin derrière, par l’Allemagne, avec 16 millions, et l’Arabie saoudite, avec 13 millions. L’Espagne était alors classée numéro 10 dans le monde en nombre absolu de population migrante, avec plus de sept millions de personnes.
Dans les pays qui font face à un processus de « vieillissement » de la population en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et du faible taux de natalité, l’immigration revêt une importance cruciale et est considérée comme l’un des facteurs clés du maintien de la solidarité intergénérationnelle lors de l’établissement de la État providence.
« Un scénario démographique comme celui de l’Espagne exige des approches raisonnables et des débats publics calmes sur l’immigration. Il est de plus en plus urgent d’utiliser les connaissances et les preuves disponibles pour concevoir une politique d’immigration qui concilie au mieux les besoins de l’économie et du système de protection sociale avec les préférences de la population résidente et avec l’intégration des immigrés », conclut la FUNCAS.