Apdha demande « l'annulation immédiate » du nouveau CIE d'Algésiras (Cadix) et la fermeture de « tous » ceux de l'État
ALGECIRAS (CADIX), 15 juin () –
L'Association pour les droits de l'homme d'Andalousie (Apdha) a critiqué samedi l'ouverture prochaine du nouveau Centre d'internement pour étrangers (CIE) de Botafuegos à Algésiras (Cadix), et a demandé son « annulation immédiate », ainsi que la fermeture de « tous » le CIE de l'Etat.
Dans un communiqué, l'association a indiqué que ce nouveau CIE se projette comme le « plus grand centre » de détention de migrants de l'État, avec une capacité de 500 personnes. De même, il a précisé qu'il s'agit d'un CIE auquel plus de 30 millions d'euros ont été alloués et qui vise à être une « référence et un modèle » pour d'autres de cette catégorie, ajoutant qu'il s'agira en réalité de « un nouvel espace d'opacité où les droits des personnes internées en toute impunité ».
Ainsi, « comme nous le dénonçons depuis de nombreuses années », a poursuivi Apdha, « les CIE sont en réalité des prisons où les gens ne sont pas enfermés pour avoir commis des délits, mais pour l'exercice du droit légitime à rechercher une vie meilleure, fuyant souvent situations » de persécution ou de danger dans leur pays d'origine. « Comme nous l'avons dénoncé à plusieurs reprises, les CIE menacent l'intégrité physique et morale des détenus, leur santé et même leur vie », a-t-il souligné.
Depuis l'Apdha, ils affichent leur rejet du Pacte européen sur la migration et l'asile récemment approuvé par l'Union européenne, un pacte qui, assurent-ils, « une fois de plus, criminalise les migrants et donne la priorité à la fermeture des frontières et à la poursuite du renforcement de la forteresse Europe, en augmentant « la privation de liberté des migrants dans les centres de détention et multiplication et accélération des expulsions, violant et violant les droits de l'homme.
Dans le cadre de la journée internationale contre la CIE, célébrée ce 15 juin, l'Association pour les Droits Humains d'Andalousie exige, entre autres, « la fin de la violence institutionnelle contre les migrants, ainsi que leur droit à la vie, à la liberté et à la dignité », ou « la régularisation immédiate de ceux qui se trouvent en situation irrégulière en Espagne en raison des restrictions infinies imposées par la loi sur l'immigration ».
De même, ils exigent « l'accélération » des processus de demande de protection internationale, l'octroi de l'asile « à toutes les personnes fuyant la persécution et la violence et la fin du boycott du gouvernement de l'accès à la protection internationale » ; ainsi que « la libération immédiate » de tous les prisonniers en vue de migrer ; l'« annulation immédiate » du nouveau CIE de Botafuegos et la fermeture de « toutes » les CIE de l'État ; et la « fin des politiques et des pactes d'immigration qui violent et violent les droits de l'homme ».