« Aucun État démocratique n’autorise la violence contre ses frontières »
MADRID, le 27 juin. () –
Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a déploré « profondément » ce lundi la mort vendredi dernier de dizaines de migrants à la frontière marocaine avec Melilla, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux 60 agents de la Garde civile et aux 140 blessés. gendarmes marocains.
« Aucun État de droit, aucun État démocratique ne peut permettre l’exercice de la violence contre ses frontières et contre les forces et organes de sécurité de l’État », a-t-il assuré après avoir visité le centre de commandement de la police à Ifema pour le sommet de l’Otan.
Grande-Marlaska, qui a évité de répondre si une enquête sera ouverte sur ce qui s’est passé à la frontière, a transmis les condoléances du gouvernement aux familles de ceux qui sont morts lors d’une tentative d’entrée à Melilla par 2 000 subsahariens, dont au moins 133 Ils ont réussi à entrer en Espagne après avoir forcé la porte d’entrée du poste frontière de Chinatown.
« Nous travaillons avec des pays comme le Maroc pour démanteler ces mafias », a insisté Grande-Marlaska, dans la lignée des propos tenus ce week-end par le Premier ministre, Pedro Sánchez. Le chef de l’Intérieur n’a pas précisé s’il s’est entretenu avec son homologue marocain de ce qui s’est passé à la frontière avec Melilla, assurant à cet égard qu’il entretient des contacts réguliers avec des ministres de nombreux pays.
En ce sens, le chef de l’Intérieur a commenté que la politique migratoire est une question « complexe » qui nécessite une coopération avec les pays d’origine et de transit, comme c’est le cas du Maroc, compte tenu de l’objectif de « faire avancer les frontières » et de lutter contre la des mafias qui font le trafic d’êtres humains, ce qui permet, comme il l’a rappelé, d’empêcher le départ de 40% des personnes qui tentent de rejoindre les côtes espagnoles.
Le ministre a demandé de ne pas lancer de « conclusions dans les premiers instants » après avoir appris l’incident à la frontière de Melilla. Par ailleurs, il a rappelé que les forces et corps de sécurité de l’Etat procèdent à des « évaluations continues » pour améliorer leurs protocoles d’action, si nécessaire.