Cáritas met en garde contre l’apparition de « lits chauds » et de « planchers de patera » dans le diocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle
SANTIAGO DE COMPOSTELA, le 24 mai. ( ) –
L’organisation catholique Cáritas de Santiago de Compostela a mis en garde contre l’apparition dans le diocèse de soi-disant « lits chauds » et « appartements patera » liés à l’augmentation de la communauté étrangère qui doit recourir à ce type d’hébergement en raison de la précarité des leur situation, souvent irrégulière au niveau administratif.
C’est la principale conclusion que Cáritas Diocesana a mise sur la table lors de la présentation ce mercredi à Santiago de son rapport annuel sur 2022, auquel ont participé le directeur diocésain, Anuncio Mouriño, et l’archevêque émérite, Julián Barrio.
L’organisation a précisé que le concept de « plancher patera » est celui dans lequel un individu ou une organisation exploite les chambres dont il dispose de manière irrégulière et que les « lits chauds » sont les chambres qui sont louées à l’heure.
Comme l’a détaillé le directeur diocésain, ces cas sont liés à l’augmentation de la communauté étrangère dans le diocèse. « Cette année, pour la première fois, les étrangers que nous avons assistés dépassent les Espagnols que nous avons assistés », a souligné Mouriño.
Interrogée sur le profil des personnes qui recourent à ces solutions de logement, Cáritas a souligné que ce sont surtout les étrangers « sans papiers » qui utilisent ce type d’hébergement et que d’autres « en profitent ».
« En fin de compte, lorsque l’administration publique ne peut pas les aider, Cáritas reste à apporter des réponses », a souligné Mouriño, qui a rappelé que l’entité ecclésiastique dispose de 15 appartements dans le diocèse de Santiago qu’elle propose aux personnes en situation de vulnérabilité.
RÉFUGIÉS D’UKRAINE
D’autre part, le directeur diocésain a souligné que Caritas héberge 42 personnes qui fuient la guerre en Ukraine au Centre européen de pèlerinage « Jean-Paul II », à Monte do Gozo.
« Ce qui était autrefois un centre de pèlerins est aujourd’hui occupé par 42 personnes, dont quatre sont plus âgées et le reste sont des femmes avec des enfants en bas âge, que nous avons envoyés à l’école », a souligné Mouriño.