En procès ce lundi à Almería deux patrons présumés d'un bateau avec 14 personnes à bord qui ont payé 2 900 euros

En procès ce lundi à Almería deux patrons présumés d’un bateau avec 14 personnes à bord qui ont payé 2 900 euros

ALMERIA, 18 sept. () –

Le tribunal provincial d’Almería accueille ce lundi l’audience contre deux citoyens algériens qui encourent des peines de sept ans de prison pour avoir dirigé un bateau avec 14 compatriotes à bord, qui auraient facturé jusqu’à 2 900 euros pour la traversée d’Oran (Algérie) à Espagne.

Le parquet attribue aux deux accusés, 28 ans, la commission présumée de deux crimes contre les droits des citoyens étrangers puisqu’il considère que l’intégrité et la vie des occupants ont été mises en danger en raison des conditions du bateau et de l’itinéraire choisi .

Selon le mémoire provisoire de qualification, consulté par Europa Press, les prévenus auraient agi dans l’intention de s’enrichir illicitement en favorisant l’immigration clandestine, et auraient agi « de concert » avec des personnes non précisées pour organiser le voyage.

Il souligne que tous deux, « sans expertise et sans formation technique », ainsi que la « pratique requise pour naviguer en haute mer », ont vraisemblablement skippé le bateau pendant tout le trajet, l’un s’occupant de la conduite et l’autre du « ravitaillement ». en déplacement au moyen d’un tuyau ».

Le bateau en fibre, long de cinq mètres et large de 1,5 mètre, est parti pour l’Espagne avec un total de 16 personnes à bord à l’aube du 15 juin 2021, bien que, cinq heures plus tard, il ait été intercepté par un patrouilleur de la Garde civile 4.8 nautiques. milles au sud-est de San José, à Níjar (Almería).

Le Procureur de la République souligne que la vie et l’intégrité des occupants étaient « en danger » puisque le bateau n’avait que la capacité de parcourir « 80 milles nautiques, sans supporter les conditions de vent et de vagues » qui se produisaient ce jour-là en mer d’Alboran et aussi loin dépassait les six ou sept sièges statutaires puisqu’il y avait 16 personnes, « un poids qui s’alourdissait des neuf bidons d’essence qu’ils transportaient ».

Il ajoute qu’il y avait « un danger d’explosion » et souligne l’absence d’équipements de navigation et de sauvetage, « une situation d’insécurité qui a été aggravée par le trafic dans la zone traversée » et qui chiffre à 31 navires marchands.

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