Le CEAR espère que Marlaksa n'utilisera pas de "mantras" tels que "l'assaut contre la clôture avec violence" pour expliquer l'événement au Congrès

Le CEAR espère que Marlaksa n’utilisera pas de « mantras » tels que « l’assaut contre la clôture avec violence » pour expliquer l’événement au Congrès

MADRID, 17 sept. () –

Le Comité espagnol d’aide aux réfugiés (CEAR) espère que le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, n’utilisera pas de «mantras» tels que «l’assaut sur la clôture avec violence» lorsque la semaine prochaine il donnera des explications au Congrès sur l’événement qui a eu lieu en juin à la frontière de Melilla, au cours de laquelle vingt migrants sont morts.

La directrice générale de l’entité, Estrella Galán, a applaudi que Grande-Marlaska apparaisse à la chambre basse et espère que les « faits graves » qui ont été enregistrés il y a trois mois pourront être clarifiés.

« De la CEAR, nous espérons que vous n’aurez pas recours aux mantras que nous avons déjà entendus à plusieurs reprises selon lesquels il s’agissait d’un » assaut contre la clôture avec violence « et nous vous demandons de vous concentrer sur l’explication des raisons pour lesquelles les personnes d’origine subsaharienne ne peuvent pas accéder au poste mis en place à la frontière pour demander l’asile », a déclaré Galán, dans des déclarations à Europa Press.

« Nous voulons savoir qui donne des instructions à la gendarmerie marocaine pour empêcher les personnes d’origine subsaharienne de s’approcher de la frontière et, par conséquent, d’être obligées de sauter la clôture pour demander l’asile en Espagne », a-t-il déclaré.

Les ONG de migrants avaient déjà réclamé des explications au ministre de l’Intérieur et, ce même mois de septembre, elles critiquaient le fait que le responsable de la sécurité du pays ne les avait pas encore données officiellement. En outre, ils ont déploré que le PSOE ait refusé de soutenir la création d’une commission d’enquête au Congrès sur ces événements.

Une centaine de ces organisations ont indiqué dans un communiqué que les explications rendues publiques par les autorités espagnoles après l’événement « approuvaient l’usage de la force afin d’empêcher, de quelque manière que ce soit, l’arrivée de personnes sur le territoire espagnol ».

« Nous n’acceptons pas le meurtre aveugle et systématique de personnes au nom de notre sécurité à la suite de l’externalisation des frontières espagnoles », ont-ils dénoncé.

LES FAITS

Le 24 juin, il y a eu un saut vers la clôture de Melilla qui s’est soldé par une vingtaine de migrants morts, selon des chiffres rendus publics par les autorités locales marocaines. Ces mêmes sources ont également évoqué 140 policiers blessés côté marocain, dont cinq ont dû être hospitalisés dans un état grave.

Cependant, ces chiffres ne coïncident pas avec ceux proposés par l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) de Nador, qui par le biais de ses réseaux sociaux parlait d’un nombre de morts plus élevé, proche de la trentaine. Face à cette situation, l’AMDH Nador a exigé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités.

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