Jugé à Séville pour des messages de haine et de "mépris" sur Twitter envers les Maghrébins et les Subsahariens

Jugé à Séville pour des messages de haine et de « mépris » sur Twitter envers les Maghrébins et les Subsahariens

Ses commentaires incluent des insultes telles que « cochons », « fils de pute » ou « merde Maures » et des appels à « les jeter tous dehors »

SÉVILLE, 23 mai. ( ) –

La quatrième section du tribunal de Séville a fixé un procès pour ce mercredi, contre un homme accusé d’un crime présumé de provocation à la haine et à la discrimination, pour avoir prétendument publié sur le réseau social Twitter des messages de « mépris et animosité envers toute personne ou Arabe collectif, notamment d’origine maghrébine ou subsaharienne, ainsi que des immigrés », les traitant de « racailles », les insultant et appelant à « les jeter tous hors » d’Espagne.

Selon l’acte d’accusation du parquet, recueilli par Europa Press, l’accusé est Manuel FU, avec un casier judiciaire, qui, entre avril 2017 et juillet 2021, aurait publié sur le profil du réseau social Twitter « @esesobri » toute une série de  » messages dans lesquels il manifeste sans équivoque son mépris et son hostilité envers toute personne ou tout groupe arabe, en particulier ceux d’origine maghrébine ou subsaharienne, ainsi que les immigrés ».

Dans la lettre, le ministère public détaille les publications attribuées aux accusés, comme celle dans laquelle il indique qu' »ils n’ont d’aide que pour les musulmans, les noirs, les roumains et les catalans (…). Fuck the Spanish » ; une autre dans laquelle il fait allusion aux musulmans exigeant « qu’ils aillent tous dans leur putain de pays » et les qualifiant de « racaille » ; une autre dans laquelle il assure que Barcelone est « un fumier de Maures squatters et autres acabits » ; une autre dans laquelle il les appelle « cochons » ; un de plus dans lequel il les insulte comme des « fils de pute » ou un autre dans lequel il les méprise comme des « maures de merde » ou des « cojones sales ».

En otra de las publicaciones mencionadas por la Fiscalía, el inculpado llama a « echar a todos estos moros de mierda » y « derribar todas las mezquitas asquerosas » y alude a « la zorra de igualdad » para que « se lleve a unos cuantos a su maison ». Même un autre des commentaires encourage « leur donner un club ignoble sans compassion ». « Il faut tous les jeter dehors. Plus de Maures dans mon pays », apparaît-il dans une autre des publications qui lui sont attribuées par le parquet.

APPELLE A UN « DROIT » D’INSULTER UNE FEMME ARABE

Le document d’accusation comprend plus de messages, comme un autre dans lequel, à propos d’un immigré, l’accusé déclarerait qu' »ils ont mis beaucoup de temps à livrer les coups ». « J’aurais mis tout le chargeur HJDP. Il est bien mort. Félicitations à l’agent », apparaît-il dans le même commentaire, tandis que dans un autre il revendique le « droit » de « dire : tu es une garce aux cheveux noirs, ma fille de la grande pute » et dans un de plus Il aurait prévenu que « quand VIX arrivera au pouvoir, tous ces HJDLGP n’auront plus de bonnes affaires : expulsion immédiate de cette ordure ».

Para la Fiscalía, el acusado « pretendía fomentar el odio y la hostilidad de quienes le leyeran contra personas de raza árabe por el mero hecho de serlo », detallando que el inculpado canceló su perfil de Twitter el 2 de junio de 2022, siendo aún visitable le même.

Le 2 juin 2022, il publie en ce sens : « Dans ce pays plein d’injustices et de calamités, Twitter et la Garde civile se consacrent à enquêter sur des gens normaux et travailleurs comme moi pour le simple fait de faire quelques commentaires hors contexte . Les assassins, putschistes et criminels de l’ETA sont en sécurité ».

SES ADIEUX SUR TWITTER

« A partir d’aujourd’hui, mettez un sac à ce réseau social de merde et je ne dirai plus rien parce que la dictature est sur moi. Je ne veux plus de problèmes pour des commentaires absurdes ou désaccordés à un moment de chaleur et de colère , voyant ce qui convertit ce pays », a-t-il conclu en guise d’adieu.

Le ministère public lui reproche un délit présumé de provocation à la haine et à la discrimination, avec atténuation de la réparation du préjudice, réclamant pour lui deux ans et dix mois de prison, une amende et huit ans d’interdiction spéciale d’exercer une profession ou un métier lié à l’éducation et la suppression des commentaires couverts par l’enquête.

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