Le Gouvernement ordonne le départ de 46 migrants de Ceuta pour désengorger le CETI
CEUTA, 2 août ( ) –
La Délégation Gouvernementale à Ceuta a confirmé que ce samedi aura lieu le transfert de 46 résidents du Centre de Séjour Temporaire pour Immigrants (CETI) de la ville autonome. Ils font tous partie du programme d'aide humanitaire et viennent, pour la plupart, de Guinée Conakry, du Soudan, d'Algérie et du Tchad.
Ce départ extraordinaire est la première mesure adoptée pour décongestionner le CETI et « retrouver la normalité » dans les installations, après que le ministère de l'Intégration, de la Sécurité sociale et des Migrations a ordonné jeudi dernier de paralyser l'accueil des migrants au Centre.
La décision prise par l'équipe ministérielle dirigée par Elma Saiz a été historique, car c'était la première fois que l'accueil de nouveaux résidents était refusé, ce qui ne permettait même pas de déterminer quand le taux d'occupation du CETI dépassait les 1 000 personnes.
D'une capacité maximale de 512 places, le CETI accueille actuellement plus de 600 personnes. Environ 16 migrants venus de Guinée Conakry, du Soudan, du Maroc ou du Tchad attendaient jeudi toute la journée d'être accueillis dans l'établissement.
La Délégation a confirmé ce vendredi matin que les 16 personnes en situation de vulnérabilité seraient accueillies. Les migrants ont commencé à accéder à l'intérieur du CETI vers 14h30.
Selon les dernières données mises à jour par le Ministère de l'Intérieur, le premier semestre 2024 s'est clôturé avec deux fois plus d'entrées irrégulières à Ceuta qu'en 2023 au cours de la même période. Avec un total de 1 167 (dont plus de 90 pour cent par voie terrestre ou à la nage), les arrivées au cours des six premiers mois de l'année ont dépassé le total enregistré en 2023 (1 135).
Les groupes politiques ont évité d'aborder le sujet en raison de la demande de prudence formulée par la déléguée du gouvernement, Cristina Pérez, qui leur a promis qu'ils travaillaient à des solutions, selon des sources consultées par Europa Press.
Le seul à s'être prononcé sur cette question est le Parti populaire de Ceuta, qui a accusé le gouvernement central de « mauvaise gestion » en matière d'immigration.
Ils soulignent que le « chaos » des admissions et la suspension des accueils au CETI provoquent des « conditions dangereuses » dans les établissements, qu'ils imputent aux récents affrontements entre résidents subsahariens et maghrébins.
Il est prévu que de nouveaux départs de dizaines de résidents soient annoncés dans les prochains jours pour mettre fin à la saturation du CETI. Selon les sources consultées, le nombre de migrants partant vers la péninsule dans le cadre des mesures extraordinaires pourrait atteindre 160.