Le parquet des îles Canaries demande au tribunal d'ouvrir une procédure pour le bateau naufragé en juin, selon Caminando Fronteras

Le parquet des îles Canaries demande au tribunal d’ouvrir une procédure pour le bateau naufragé en juin, selon Caminando Fronteras

LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 12 JUILLET () –

Le procureur supérieur des îles Canaries a demandé au tribunal d’ouvrir une procédure pour le naufrage d’un bateau le 21 juin, comme l’a demandé l’organisation Caminando Fronteras pour enquêter sur un « possible délit d’omission du devoir de secours ».

Pour cela, explique l’organisation dans un communiqué de presse, toutes les informations dont ils disposaient sur les événements ont été fournies, c’est la « première fois qu’une procédure est ouverte pour un événement de ces caractéristiques », raison pour laquelle Caminando Fronteras montre « l’espoir qu’une voie soit ouverte à ces victimes et à leurs familles pour obtenir justice dans un espace d’impunité comme les frontières ».

Dans ledit naufrage, ils se souviennent que 39 personnes sont mortes, dont un garçon de quatre ans « dont le corps se trouve à la morgue de Las Palmas de Gran Canaria et qui a été pré-identifié » par l’organisation en collaboration avec ses proches.

Ils assurent que les victimes de ce naufrage ont passé « plus de 17 heures à demander de l’aide et, bien qu’ayant été localisées par les médias espagnols 10 heures avant le naufrage, elles n’ont pas été secourues ».

Il ajoute que pendant tout ce temps, Caminando Fronteras surveille la protection du droit à la vie en mer sur les différentes routes migratoires de la frontière occidentale euro-africaine, ce qui les a amenés à vérifier et à dénoncer « l’établissement d’une série de protocoles qu’ils pourrait présenter une négligence dans le respect que tout État démocratique doit avoir envers le droit à la vie ».

Ils dénoncent également le « racisme institutionnel qui serait appliqué » dans les sauvetages et dans la sauvegarde de la vie en mer à l’égard des migrants, pour lesquels ils soulignent qu’il est « très important » d’ouvrir des enquêtes qui « servent à déboguer les responsabilités » .

Enfin, ils soulignent que les familles des 39 victimes espèrent que le gouvernement espagnol « donne une réponse qui leur permette de connaître la vérité sur ce qui s’est passé lors du naufrage, qui constitue une réparation et garantisse le droit d’accès à la justice ».

Enfin, il indique que ce naufrage s’est produit sur la route de l’Atlantique où il assure qu' »il y a 300 personnes portées disparues » à ce moment et pour ceux qui demandent le renforcement des « moyens de sauvetage et que les moyens de recherche nécessaires soient mis en œuvre ».

A lire également