Les ONG d'aide aux migrants saluent la réforme de l'immigration mais avertissent de sa "portée limitée"

Les ONG d’aide aux migrants saluent la réforme de l’immigration mais avertissent de sa « portée limitée »

MADRID, 27 juillet () –

L’alliance formée par cinq organisations spécialisées dans le soutien social et juridique des migrants et des réfugiés –Andalucía Acoge, Cáritas, CEAR, CONVIVE Fundación Cepaim et Red Acoge– a apprécié la réforme du Règlement sur l’immigration par le gouvernement, mais ils ont a averti qu' »il a une portée limitée » en « omettant les personnes en situation de vulnérabilité particulière ».

Ces cinq entités ont mis en garde il y a deux ans contre la « situation croissante de manque de protection de milliers d’étrangers » qui vivent en Espagne et ont exigé la modification de ce document pour faciliter les voies légales et sûres et éviter des irrégularités inattendues.

Les changements introduits par la réforme, comme indiqué, affectent fondamentalement les étudiants étrangers qui auront la possibilité de travailler ; aux personnes qui ont déjà des autorisations de séjour et de travail et dont le renouvellement est porté à quatre ans ; à ceux qui souhaitent regrouper leurs proches, en assouplissant les impératifs économiques ; aux étrangers qui séjournent en Espagne depuis deux ans et qui s’engagent à suivre une formation; ceux qui sont en Espagne depuis trois ans et obtiennent un contrat de travail ; et aux ressortissants de pays tiers qui souhaitent accéder au marché du travail depuis leur pays d’origine via le catalogue de postes difficiles à pourvoir.

« Toutes ces modifications visent à faciliter l’accès de ces personnes au marché du travail, mais les changements réglementaires qui garantissent la pleine intégration sociale et professionnelle des migrants qui vivent déjà en Espagne dans des conditions égales restent sans réponse », soulignent les organisations.

Parmi les défis en suspens qui, selon eux, auraient pu être améliorés, ils soulignent « la régularisation des enfants non nés en Espagne, dont les parents ont une autorisation de séjour et un règlement de regroupement qui garantit le plein droit à la vie familiale ».

Ils estiment également que « les questions liées à la situation des personnes demandant une protection internationale ou l’apatridie, l’évolution réglementaire du droit d’accès aux prestations sociales de base et l’adoption de mesures pour que les personnes les plus vulnérables ne soient pas exclues de l’administration électronique.

Les cinq organisations signataires estiment nécessaire de continuer à avancer dans la modification de la Réglementation de l’Immigration de manière « dialoguée et participative » sur des questions telles que « la flexibilité du regroupement familial, l’accès aux visas de recherche d’emploi ou la nécessaire synergie entre la législation des étrangers et la législation sur l’asile ou l’accès à la protection sociale pour les étrangers ».

En ce sens, ils soulignent qu’il est nécessaire que la politique migratoire « non seulement se concentre sur les besoins du marché du travail espagnol », mais aussi « surmonte tous les obstacles réglementaires qui empêchent la population migrante de s’intégrer et de s’intégrer dans la société espagnole en droits égaux ».

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