Manifestations et concentrations d'APDH-A dans les villes andalouses pour rendre visibles les groupes défavorisés

Manifestations et concentrations d’APDH-A dans les villes andalouses pour rendre visibles les groupes défavorisés

SÉVILLE, 10 déc. () –

L’Association pour les droits de l’homme d’Andalousie (APDH-A) a organisé ce samedi différentes mobilisations en Andalousie, pour commémorer la Journée des droits de l’homme avec différents groupes de défense des secteurs les plus défavorisés de la société, tels que Somos Migrantes, le collectif La Carpa pour soutenir les sans-abri, la plateforme Barrios Hartos, la Plateforme des Affectés par les Hypothèques (PAH), l’association des travailleurs domestiques, l’Association des Amis du Peuple Sahraoui ou LGTBI et des groupes féministes.

Pablo Fernández, délégué APDH-A à Séville, a expliqué que dans la capitale andalouse, une manifestation a eu lieu de la Plaza Nueva à Las Setas, tandis qu’à Cadix, une concentration a eu lieu à midi sur la Plaza San Juan de Dios, avec une autre manifestation à Algésiras ce vendredi à partir de 19h00 devant la Mairie.

À Malaga, une réunion s’est tenue à la Casa Invisible, et à Cordoue, lundi prochain, la «Journée de l’exclusion sociale et de la pandémie: impact et défis futurs» se tiendra à la Faculté de droit.

Selon Pablo Fernández, il s’agit de « sortir » pour rendre visibles les « groupes les plus vulnérables » de la société et revendiquer leurs droits, en termes de services de base, de logement, d’emploi ou d’accessibilité universelle, entre autres aspects.

Et c’est que l’Andalousie monopolise « 18 des 20 municipalités avec le pourcentage le plus élevé de chômeurs, 12 des 15 avec les revenus les plus bas et onze des 15 villes avec le chômage le plus élevé, étant la première communauté de l’État espagnol en termes de taux de pauvreté et de qualité de vie, le deuxième dans la pauvreté extrême et les salaires les plus bas, derrière dans les dépenses de santé par habitant et dans les investissements dans les politiques sociales ».

Dans ces conditions, l’APDH-A souligne que l’économie des familles vivant en Andalousie a souffert de l’augmentation exponentielle des prix, notamment de l’électricité et du carburant. « Les conséquences de l’inflation sont dures, mais encore plus dures pour de nombreuses familles andalouses qui partaient déjà d’un net désavantage. »

Mais, selon lui, « les pouvoirs publics, notamment en Andalousie, ne développent pas de politiques pour pallier cette situation. Son gouvernement est un gouvernement qui aggrave les inégalités, privilégie la minorité qui a le plus, qui a supprimé l’impôt sur le patrimoine (0,2 % de la population andalouse), et nuire à ceux qui sont dans de pires conditions », a dénoncé l’Apdha.

Ainsi, il critique que « les moyens de l’éducation publique, principal instrument de lutte contre le socle des inégalités, sont insuffisants ». Et les fonds alloués à la santé publique sont également limités, « qui traverse une grave crise, puisque l’Andalousie est la troisième communauté autonome qui investit le moins dans ce secteur », selon les données du rapport « Investissement social des collectivités », par le Association nationale des directeurs et gestionnaires des services sociaux.

L’Association des droits de l’homme d’Andalousie a également voulu mettre en évidence « l’intensification » des inégalités qui se produit lors de l’introduction d’autres facteurs. « L’inégalité a un genre, car elle est extrême lorsque les femmes la subissent. Le patriarcat machiste ne touche pas seulement la sphère économique, mais approfondit également l’inégalité sociale dans le maintien de rôles archaïques qui permettent la violence contre les femmes », affirme l’organisation.

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