Miguel Urbán dénonce que le nouveau CIE d'Algésiras (Cadix) est "un vrai Guantanamo"

Miguel Urbán dénonce que le nouveau CIE d’Algésiras (Cadix) est « un vrai Guantanamo »

ALGECIRAS (CADIX), 26 avr. () –

Le député européen de gauche européenne et membre de la sous-commission des droits de l’homme, Miguel Urbán, a dénoncé à Algésiras (Cadix) que le nouveau Centre d’internement des étrangers (CIE) est « un vrai Guantánamo » qui va transformer l’Andalousie « en une grande prison pour migrants comme un arrêt vers l’Europe centrale ».

Dans ce sens, il a accusé le Premier ministre, Pedro Sánchez, de « commencer sa législature en soi-disant accueillir le Verseau » et de la terminer « en terminant la plus grande prison d’Europe » et a assimilé ses politiques d’immigration à celles de Meloni en Italie.

« Forteresse Europe signifie que Marlaska, Sánchez et Meloni ont la même nécropolitique sur les questions d’immigration, qui viole les droits de l’homme et que nous n’avons pas de différence entre les néo-fascistes et le gouvernement actuel sur les questions d’immigration, ce qui est terrible », a-t-il déclaré. dans des déclarations aux médias lors d’une visite des travaux de ces installations.

Pour Urbán, ce CIE sera « la plus grande prison de toute l’Europe pour les personnes qui n’ont commis aucun crime, dans le meilleur des cas, une infraction administrative, et sont enfermées dans ces authentiques guantánamos européens », un centre qui est  » totalement lié au pacte migratoire dont les débats touchent désormais à leur fin en Europe ».

« On a vu l’externalisation des frontières vers des pays comme le Maroc pour qu’ils fassent office de police des frontières, violant les droits de l’homme et maintenant on va aussi l’avoir ici avec ces centres de rétention où on voit qu’il y a une nécropolitique migratoire commune à tous les pays « , a affirmé.

En ce sens, il a défendu que ce « n’est pas le modèle » et que l’Andalousie et l’État espagnol doivent être « une terre libre de CIES » en comprenant qu' »en défendant les droits des migrants, nous défendons nos propres droits ».

Selon lui, « le problème est que la solution est d’institutionnaliser les mauvaises pratiques de violation des droits de l’homme que nous avons vues jusqu’à présent » et qui transforment la mer Méditerranée et l’océan Atlantique en « une grande fosse commune », en plus à « conditionner l’aide au développement, en tant qu’élément de travail à la source, au contrôle des migrations ».

De son côté, le candidat d’Adelante Andalucía à Algésiras, Rafael Fenoy, a rappelé que son parti a dénoncé que le CIES « n’est pas la solution pour faire face à la migration, qui n’est pas un problème mais une opportunité ».

En ce sens, il a pointé du doigt la nécessité « d’intégration des migrants », quelque chose de « totalement contradictoire » avec un bâtiment comme celui-ci, qu’il a défini comme « une prison ». Pour cette raison, il a recommandé qu’il ait une utilisation « sociale » lorsqu’il est terminé.

Andrés de la Peña, membre du Coordinateur CIES No, a rappelé le rejet de cette construction, « non seulement parce que nous sommes contre ces installations mais aussi parce qu’ils ont été si pressés d’exécuter les 26 millions d’euros qui coûtent devant les carences en matière de santé, d’éducation et de transports ».

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