United We Can convoque ce jeudi des ONG et des alliés parlementaires pour analyser les morts à la clôture de Melilla
MADRID, le 29 juin. () –
Le président du groupe parlementaire United We Can, Jaume Asens, rencontrera ce jeudi des ONG et associations de défense des droits humains pour analyser la situation générée par la mort de migrants à la barrière frontalière de Melilla.
Comme l’ont expliqué des sources parlementaires, la réunion aura lieu à la Chambre basse et des représentants d’entités telles que le Comité espagnol d’aide aux réfugiés (CEAR) et Amnesty International ont été invités, qui ont dénoncé la violation des droits dans les actions de la gendarmerie marocain et ont demandé une enquête indépendante.
Ce matin, Asens s’est montré très critique sur l’attitude du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à qui il a attribué une position « négationniste » sur le rôle du Maroc dans ces morts et lui a dit de « se rendre au ophtalmologiste » avant de diffuser des images, alors qu' »il n’y a pas de plus grand aveugle que celui qui ne veut pas voir ».
Il a également exigé que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, exprime une attitude plus énergique et condamne la violence de la gendarmerie marocaine.
La formation a déjà enregistré au Congrès une proposition de non-loi qui exhorte l’exécutif à enquêter sur les causes de ces décès et demande « d’en tirer les responsabilités politiques et pénales correspondantes en collaboration avec les délégations diplomatiques de l’Union européenne présentes sur le territoire marocain », après cette « tragédie » humanitaire qui les a laissés « en état de choc ».
Hier, le porte-parole parlementaire de United We Can, Pablo Echenique, a reconnu que sa formation « n’est pas d’accord » avec son partenaire gouvernemental lorsque ses représentants, dont le président de l’exécutif, Pedro Sánchez, parlent d’une « agression violente » sur la Melilla clôturer ou blâmer la mafia pour ce qui s’est passé « sans qu’il y ait eu d’enquête ».
D’autre part, la ministre des Droits sociaux, Ione Belarra, a communiqué par une lettre adressée à ses homologues de l’Intérieur et des Affaires étrangères, respectivement Fernando Grande-Marlaska et José Manuel Albares, la nécessité de mener une enquête, pour sauvegarder la les enregistrements des caméras vidéo à la frontière et les communications entretenues dans la journée de vendredi, en vue d’éclaircir ce qui s’est passé.