Début du transfert de Barajas vers un CIE des migrants ayant demandé l’asile après un arrêt à Madrid
Les syndicats de police discréditent « l’événement » car le centre de détention ne dispose pas d’une évaluation des risques pour garantir la sécurité
MADRID, 17 janvier () –
Le ministère de l’Intérieur a ordonné le transfert en garde à vue au Centre d’internement pour étrangers (CIE) d’Aluche de certains des migrants qui ont demandé une protection internationale lors de leur escale à l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas, à la suite de la procédure d’autorisation judiciaire.
Des sources du ministère de l’Intérieur consultées par Europa Press ont indiqué qu’elles envisageaient le transfert vers la CIE de migrants en provenance de pays africains, tout en précisant que cela nécessite l’autorisation judiciaire appropriée au cas par cas. De leur côté, des sources judiciaires soulignent qu’un tel contrôle judiciaire ne concerne que les cas d’irrecevabilité.
Selon les calculs du syndicat de police, dans les trois chambres de Barajas se trouvent environ 370 migrants demandeurs d’asile, dont quatre qui ne sont pas admis. Ces sources indiquent que ce sont ces quatre personnes qui seraient transférées aux locaux du CIE à Aluche, y restant en garde à vue.
La loi prévoit que le confinement en CIE est maintenu pendant la durée indispensable aux fins du dossier, sa durée maximale étant de 60 jours, sans qu’un nouveau confinement ne soit convenu pour aucune des causes prévues dans le même dossier.
LES SYNDICATS DE POLICE DÉNOUNENT L’IMPROVISATION
Dans un communiqué, le syndicat JUPOL a dénoncé « l’improvisation répétée » et les « incidents » du gouvernement sur les questions liées à l’immigration irrégulière lors du transfert des migrants de Barajas au CIE d’Aluche, car cet établissement « manque des moyens nécessaires pour la garde des ces gens. »
En concreto, advierte de que en el CIE de Aluche no cuenta con una evaluación de riesgos laborales tras realizarse unas obras, ni tampoco se han llevado a cabo « simulacros de emergencias que garanticen la seguridad tanto de los internos como de los agentes que presta servicio dans le même ».
En ce sens, il a évoqué la situation à Barajas pour dénoncer « le manque de protocoles, de mesures de sécurité et d’hygiène et la nécessité de mettre en place des visas de transit ».
Des syndicats comme le SUP et le CEP dénoncent depuis des semaines « l’inaction absolue » de l’AENA et de la Croix-Rouge concernant le maintien des chambres d’asile de Barajas et pointent du doigt les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ce dernier pour ne pas exiger de visas aux transit pour réduire le nombre d’arrivées.
Le SUP, notamment, a signalé ce mercredi une nouvelle tentative d’évasion à l’aide d’un butron dans un faux plafond d’une salle de bain. Le syndicat affirme que le manque de réponse d’organisations telles que l’AENA, la Croix-Rouge et les ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur face aux conditions insalubres dans lesquelles se trouvent les migrants à Barajas est une « honte nationale ».
Les syndicats de police ont enregistré au moins 26 évasions depuis qu’ils ont commencé à dénoncer la situation à Barajas en décembre dernier : neuf ont fui à cause d’un butrón et 17 autres – un a été blessé et n’a pas pu s’échapper – après le bris d’une vitre dans une fenêtre.
Fuentes del Ministerio del Interior consultadas este martes por Europa Press informaron de que habían ordenado « agilizar » la tramitación de las solicitudes de protección internacional, contabilizando 847 expedientes tramitados por la Oficina de Asilo y Refugio (OAR) entre el 1 de diciembre y el 15 de janvier. Ils ont également souligné que le nettoyage des chambres avait été « renforcé » par leurs propres moyens.
LE MÉDIATEUR DEMANDE DES CONDITIONS DÉCENTES
Depuis décembre, les syndicats de police dénoncent la « surpopulation » de centaines de personnes originaires de pays africains, qui profitent du transit dans la capitale pour demander protection en Espagne. Ils parlent de migrants qui empruntent parfois les pistes, avec un risque pour leur sécurité, ou qui escaladent les barrières physiques pour accéder au territoire national.
Le Médiateur, Ángel Gabilondo, a rencontré hier le ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, à qui il a demandé des conditions décentes pour les demandeurs d’asile. En décembre, trois juges ont envoyé des demandes pour s’occuper des migrants et, interrogé sur cette question le 4 janvier, le ministre Fernando Grande-Marlaska a déclaré que des mesures avaient déjà été prises pour résoudre ce qu’il a qualifié de problème « spécifique ».
Parmi les nouvelles, les syndicats de police ajoutent que depuis cette semaine il y a aussi trente lits superposés dans l’une des chambres, occupés par des femmes et des enfants, bien qu’ils soient insuffisants compte tenu du nombre de personnes – 370, selon les chiffres des syndicats. du 16 janvier- qui attendent dans les installations et continuent d’arriver sur d’autres vols à l’aéroport de Madrid.
Le ministère dirigé par Fernando Grande-Marlaska insiste pour que la police « garantisse à tout moment la sécurité des différentes pièces où se trouvent les migrants ». Cette semaine, il a précisé que deux nouveaux bureaux avaient été créés pour mener les entretiens et qu’une troisième salle avait été ouverte pour servir les candidats, en plus d’augmenter le nombre de personnel de la police et de l’OAR.