La Mairie d'Algésiras refuse l'ouverture d'un CETI pour "ne pas faire baisser davantage la pression migratoire"

La Mairie d’Algésiras refuse l’ouverture d’un CETI pour « ne pas faire baisser davantage la pression migratoire »

ALGECIRAS (CADIX), 19 août () –

Le maire d’Algésiras, José Ignacio Landaluce, a annoncé ce vendredi que le gouvernement central souhaitait ouvrir un Centre de séjour temporaire pour immigrés (CETI) dans la commune et a manifesté son refus, arguant qu’« il est impossible d’exercer davantage de pression migratoire sur les Algésiras ».

Soutenu par l’équipe gouvernementale, Landaluce (PP) a expliqué qu’une lettre a été reçue du ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration du gouvernement espagnol « dans laquelle il nous informe qu’ils ont un terrain de 17 000 mètres carrés destiné à la construction d’un centre public de premier accueil ».

Comme indiqué par le conseil municipal dans un communiqué, le terrain est « celui de l’ancienne caserne de transmission Eras de las Torres », situé dans la rue Reyes Católicos, entre les quartiers de Pescadores et El Saladillo, et serait dédié, littéralement, « à pouvoir s’occuper des immigrés qui arrivent sur la côte de l’Andalousie occidentale ».

L’édile a souligné que l’opposition à ce projet « ne repose pas sur des critères de manque de solidarité car ce serait un ignoble mensonge, mais sur le fait qu’Algésiras a déjà amplement démontré ses capacités en la matière ».

Ainsi, le maire a rendu public un rapport préparé par des techniciens de la Délégation à l’Aménagement Urbain dans lequel il est dit textuellement que « la mise en place d’un centre aux caractéristiques énoncées dans le courrier adressé par le Ministère de l’Inclusion, de la Sécurité Sociale et de la Migration empêcherait résoudre les déficiences existantes dans la zone, sans tenir compte du non-respect manifeste des déterminations du plan général d’urbanisme en vigueur ».

Landaluce a déclaré que « Algésiras est une ville avec un cœur, mais plus aucun problème ne peut être mis sur le dos des habitants d’Algésiras, et ce centre est un problème », ajoutant que « nous voudrions que le gouvernement de Pedro Sánchez se souvienne à d’autres choses, comme la création d’emplois et la construction des infrastructures dont nous avons tant besoin, mais au contraire, cela ne fait que créer de nouvelles difficultés, comme la construction de ce centre, qui est un véritable non-sens ».

Le conseiller a énuméré les actions continues que l’équipe du gouvernement municipal a menées et a menées au quotidien en matière de prise en charge sociale, également pour les migrants, telles que le transfert de terrains pour la construction du CIE le plus moderne d’Europe, l’aide des services sociaux à plus de 6 000 familles, l’ouverture d’un centre porte ouverte pour l’accueil des sans-abri ou encore l’ouverture de pavillons municipaux.

Landaluce a mis l’accent sur le fait qu’« Algésiras démontre au quotidien sa solidarité, qui doit également être répartie entre d’autres territoires, et d’autres lieux doivent être valorisés car la solidarité ne peut pas être uniquement d’Algésiras : la solidarité doit être répartie entre tous et vous pouvez » pas mettre la pression sur la ville de cette manière ».

Il a également annoncé que le Collège des porte-parole était convoqué pour lundi, afin que tous les groupes politiques se positionnent sur le sujet « bien qu’il ne s’agisse pas d’un enjeu politique, mais d’un enjeu social, a-t-il souligné. Algésiras est un modèle de coexistence interculturelle, mais nous ne pouvons pas être les administrations publiques qui tendent la corde, bien au contraire », a conclu Landaluce.

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