Le gouvernement a expulsé 8% des migrants irréguliers en 2021, bien qu’il ne donne pas de nationalités pour faciliter davantage de retours
MADRID, 24 oct. ( ) –
Le gouvernement a expulsé 8% des 42 492 migrants irréguliers arrivés en Espagne en 2021, bien qu’il ne précise pas les nationalités car « cela pourrait entraîner des problèmes dans les relations extérieures » et « cela affecterait sérieusement l’efficacité des nouvelles expulsions ».
L’information a été offerte au PP par le gouvernement de Pedro Sánchez dans une réponse parlementaire écrite, consultée par Europa Press, dans laquelle il précise que le nombre de rapatriés en 2021 était de 3 594 personnes.
La porte-parole du PP Intérieur, Ana Vázquez, a souligné que « seulement » 8% des immigrés irréguliers ont été expulsés et que l’exécutif n’offre pas d’informations sur les nationalités. « En 2022, le nombre moyen d’expulsions est de 5% », a assuré le leader ‘populaire’, qui demande que les politiques de retour soient promues pour « ne pas provoquer d’effet d’attraction ».
Le PP s’est intéressé aux nationalités des migrants à la fois à l’entrée et dans les cas de retour, ce à quoi le gouvernement répond que « la diffusion de ce type de données statistiques pourrait entraîner des problèmes dans les relations extérieures de l’Espagne avec les éventuels pays concernés.
Cette diffusion, poursuit l’exécutif, « rendrait difficile à l’avenir pour les différentes ambassades et consulats de documenter les étrangers en situation irrégulière, ce qui nuirait gravement à l’efficacité des nouvelles expulsions ».
BILLETS POUR MADRID-BARAJAS
En réponse à l’intérêt du PP, il souligne également que l’immigration arrivant sur le territoire espagnol par l’aéroport de Madrid-Barajas « est composée de citoyens étrangers qui accèdent légalement au territoire national ». « Dans certains cas », ajoute-t-il, « cette entrée initialement légale devient plus tard une situation administrative irrégulière ».
Les statistiques du ministère de l’Intérieur jusqu’au 15 octobre 2022 montrent une baisse de 21,5% de l’arrivée des migrants tant par la mer que par la frontière terrestre. Il y a 25 169 personnes qui sont entrées illégalement dans le pays, alors qu’un an plus tôt, à ce stade, 32 061 l’avaient fait.
L’entrée des petits bateaux a baissé de 24% au total. 9 803 personnes sont arrivées sur la côte péninsulaire et aux Baléares, ce qui représente une baisse de plus de 33 %, tandis que 13 122 migrants ont été enregistrés aux Canaries, soit une baisse de 13 %.
Jusqu’au 15 octobre, Melilla est le seul point de la géographie avec des chiffres en hausse, représentant 118 entrées irrégulières par voie maritime, contre 8 à la même période un an plus tôt ; et 1 155 autres entrées par la frontière terrestre, contre 1 026 il y a un an, selon les données de l’Intérieur, qui loue habituellement à cet égard la coordination avec le Maroc en la matière.