Le tribunal demande au CIE de respecter la confidentialité des entretiens des détenus avec leurs familles, les ONG et les avocats

Le tribunal demande au CIE de respecter la confidentialité des entretiens des détenus avec leurs familles, les ONG et les avocats

VALENCE, 4 avr. ( ) –

Le tribunal d’instruction numéro 3 de Valence – chargé de contrôler le séjour des étrangers au CIE Zapadores – a demandé au personnel du centre de détention de respecter l’intimité des rencontres des détenus avec les personnes qui viennent leur rendre visite.

Cette réclamation est produite à la suite des plaintes que la Campagne pour la fermeture des centres d’internement et la fin des déportations a déposées pour « l’espionnage » que la police a effectué sur les réunions.

De la campagne, ils ont rappelé dans un communiqué que la loi sur l’immigration, le règlement CIE et différentes décisions de justice reconnaissent les droits des personnes internées à préserver leur dignité et leur vie privée et qu’elles entretiennent des contacts avec les membres de leur famille, des ONG, des avocats et des avocats, des agents consulaires de votre pays ou d’autres.

Cependant, de la part de l’entité, ils ont regretté que la police, arguant de prétendues raisons de sécurité, « se soit installée à côté de la porte du parloir et ait empêché sa fermeture, ce qui leur a permis d’écouter les conversations privées entre les détenus et leurs visiteurs ». ils ont critiqué.

« L’été dernier, un agent a interrompu l’entretien d’un détenu avec deux compagnons de Campagne et a mis fin à la visite parce qu’il a dit qu’il avait entendu dire que la police était raciste », ont-ils donné en exemple.

Et ils ont ajouté: « Plus récemment, il y a eu des cas où la police est intervenue, sans que personne ne le demande, dans des entretiens avec des détenus. Des professionnels du service d’orientation juridique du CIE de l’Ordre des avocats doivent subir des situations similaires de Valence ».

Dans un premier temps, le juge de contrôle a tranché la plainte de la Campagne en informant le CIE que « compte tenu du caractère privé des entretiens, ils ne peuvent recourir à aucun type de conversation qu’ils peuvent entendre entre eux [internos y acompañantes] ».

Devant la « confirmation » que la résolution judiciaire a été ignorée, une nouvelle plainte a été déposée le 8 février demandant que les policiers se positionnent de l’autre côté du couloir –à côté du mur devant la salle–, alors qu’ils l’avaient fait à l’occasion, ce qui leur permettait un contrôle visuel de l’intérieur de la pièce et la distance garantissait l’intimité de l’entretien. Le jour même du dépôt de cette plainte, le juge a accepté de demander des explications au CIE sur les agissements de la police lors des visites aux détenus.

Le 24 mars, le juge a décidé de s’adresser au CIE de Valence pour exiger que les entretiens avec les avocats et les ONG, ainsi qu’avec les membres de la famille, soient réalisés en respectant dans tous les cas l’intimité de l’audience, « sans en aucun cas utiliser le contenu des communications orales qui ont été entendues par inadvertance », indique la résolution.

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