ERC regrette la décision du Parquet de clore l’enquête sur la tragédie de Melilla : « Nous ne voulons pas l’impunité »
MADRID, 23 déc. ( ) –
Esquerra Republicana (ERC) a regretté la décision rendue publique ce vendredi par le parquet de clore l’enquête sur la mort de 23 migrants à la frontière de Melilla en juin dernier. « Nous ne voulons pas d’impunité. La vie des migrants compte. La vie des Noirs compte. Nous voulons la justice. Nous voulons des réparations. Nous voulons des garanties de non-répétition », a déclaré la porte-parole de la formation sur cette question, María Carvalho.
Ce député faisait partie de la délégation parlementaire qui s’est rendue sur les lieux il y a quelques semaines, et a interpellé le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, au Congrès sur cette question.
Carvalho a prévenu le parquet qu' »il y a des responsables » et des « personnes décédées », ainsi que des « disparus » après ces événements. Et, en ce sens, il a appelé à ne pas recréer « un Tarajal », en relation avec l’événement survenu à la frontière de Ceuta en 2014, au cours duquel 15 migrants sont morts.
Le porte-parole de l’ERC sur la migration a rappelé qu’avec le dossier d’enquête, le Parquet entérine les 470 retours à chaud qui, selon le Médiateur, ont eu lieu ce jour-là à la frontière ; ainsi que les actions des agents.
Carvalho a indiqué, à cet égard, qu' »il existe des images, des témoignages, des rapports » de diverses entités de défense des droits de l’homme et des médias qui « montrent comment au moins une personne est morte sur le territoire espagnol » ou qu' »il n’y avait pas d’assistance médicale ».
De plus, comme indiqué, jusqu’à « 500 personnes ont été vues entassées dans un petit espace devant une porte en fer dans la clôture de Melilla, en territoire espagnol ». « De l’Ombudsman à toutes les entités hôtes de l’État espagnol, des groupes parlementaires, y compris ERC, des syndicats, des militants, des universitaires. Tout le monde demande une enquête et des comptes pour cet horrible massacre », a déclaré le député.