Le Kif-Kif appelle à une régularisation extraordinaire face à la proposition du gouvernement de racines d'emploi

Le Parlement européen débat ce jeudi de la tragédie de Melilla avec CEAR et une ONG marocaine mais sans Marlaska, qui ignore l’invitation

BRUXELLES, le 14 nov. ( ) –

La commission des libertés civiles, de la justice et de l’intérieur (LIBE) du Parlement européen débattra ce jeudi des incidents qui ont fait au moins 23 morts de migrants lors de la tentative de sauter la clôture de Melilla depuis le Maroc en juin dernier, une question que les députés aborderont sans la présence du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui a ignoré l’invitation lancée par les députés.

La commission parlementaire a décidé d’envoyer une lettre datée du 25 octobre au ministre espagnol pour l’inviter formellement à expliquer aux eurodéputés la gestion par le gouvernement de cette tragédie et des sources parlementaires ont confirmé à Europa Press qu’il ne se présenterait pas à l’appel.

Grande-Marlaska, dont l’agenda public de jeudi prochain apparaît sans engagement sur la page du ministère, n’a pas répondu à l’invitation de la commission parlementaire européenne présidée par le également socialiste Juan Fernando López Aguilar, ni expliqué les raisons de son absence , ajouter d’autres sources.

Le dossier a été examiné par la commission parlementaire en juillet dernier à l’initiative du groupe de la Gauche unie (GUE) et ils ont confirmé leur volonté de discuter de ce qui s’est passé cet automne avec la Grande-Marlaska et avec la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) et la Marocaine. Association des Droits de l’Homme (AMDH).

Le drame est revenu dans l’actualité début novembre après la diffusion par la chaîne britannique BBC d’un documentaire intitulé  »Mort à la frontière », dans lequel les médias pointaient la responsabilité présumée des autorités espagnoles dans l’inaction face à la violence de les agents marocains et les retours chauds possibles.

Après ce qui a été diffusé par la BBC, Grande-Marlaska a nié qu’il y ait eu des morts sur le territoire espagnol et a défendu le travail des forces de sécurité et de l’État pour « faire face à tout événement violent à la frontière ».

Ainsi, le ministre a défendu dans de récentes déclarations aux médias que la Garde civile avait agi dans « des paramètres de légalité et de proportionnalité » suite à son ordre de repousser toute « attaque violente » à la frontière et dans le « respect absolu des droits de l’homme ».

Le bureau du procureur général de l’État et le médiateur ont demandé les images complètes dont dispose le ministère pour analyser ce qui s’est passé.

A lire également