« Combien continuent de mourir en discutant de leur sort ! »
ROME, 14 nov. () –
Le pape a déploré la mort de migrants alors que « leur sort est en discussion » à un moment de grande tension diplomatique entre l’Italie et la France déclenchée par le rejet par Rome du débarquement du navire humanitaire Ocean Viking, de l’ONG SOS Méditerranée, issue de la suspension par le gouvernement gaulois du pacte européen de redistribution des immigrés.
« Combien de jeunes aujourd’hui sont contraints de quitter leur patrie à la recherche d’une existence décente ; combien d’hommes, de femmes et d’enfants affrontent des voyages inhumains et des violences de toutes sortes à la recherche d’un avenir meilleur ; combien continuent de mourir sur les routes de le désespoir, alors qu’on discute de leur sort ou qu’on se tourne vers l’autre côté », a dénoncé le Souverain Pontife lors de la réception en audience des membres de la Fédération des Organisations Chrétiennes Internationales de Service et de Volontariat (FOCSIV) à l’occasion de son 50e anniversaire.
Le pape a ainsi déploré les « migrations forcées » de nombreuses personnes qui ne peuvent fuir que pour « échapper aux guerres, à la faim, aux persécutions ou au changement climatique ». « Le changement climatique est l’un des grands maux de notre époque, auquel nous ne pouvons nous attaquer à la racine qu’en garantissant le véritable développement de chaque pays », a-t-il souligné.
Selon les données du ministère italien de l’Intérieur, cette année plus de 88 000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), depuis 2014, plus de 25 000 migrants ont péri en mer Méditerranée, dont près de 20 200 dans la zone centrale, qui relie l’Italie.